« J’en peux plus. On est censés être en vacances, tranquilles… et Tom part au quart de tour pour la moindre frustration ou contrariété ! Son frère chante à tue-tête ? Il s’énerve, sans même prendre le temps de lui demander gentiment de baisser le volume.
Il suffit que son frère touche à une de ses affaires sans lui demander, et c’est la crise : il lui arrache des mains. Et parfois… c’est à nous qu’il parle mal. Franchement, ces colères gâchent nos vacances. » Anna, maman de Tom, 6 ans et Lorenzo 4 ans.
C’est vrai que les colères en vacances, c’est….. compliqué ! Et encore plus quand elles éclatent dans un lieu public, avec cette impression d’être observé et jugé !
Alors, aujourd’hui je voulais vous proposer de profiter des vacances pour tester un petit jeu qui peut atténuer les choses…
Mais avant ça, deux réflexes de bon sens, qu’on oublie parfois :
Bon sens n°1 : L’importance de la liberté et du plaisir dans leur journée
Avant même de parler d’outils, n’oublions pas que notre enfant est comme nous :
plus il a des journées qui l’intéressent, où il fait des choses qu’il aime, où il joue avec d’autres enfants (loin du regard parental), se sent libre… plus, il se sent généralement bien, et moins il fait des colères.
Alors que quand notre enfant a l’impression d’avoir sans cesse son parent sur le dos, de ne rien décider, d’être trimbalé au rythme décidé par les adultes, sans moments de rigolades avec d’autres enfants, ou de jeux qu’il aime.. plus la frustration monte.
Les colères, les oppositions, deviennent une réaction normale à une vie où l’on a l’impression d’être privé de liberté. On défend alors notre envie de pouvoir ”vivre” et décider aussi pour soi.
👉 Si c’est le cas, assurons-nous que nos enfants ont dans leur journée des zones de liberté, des activités qu’il aime et où qu’il peut jouer avec d’autres enfants (s’il aime cela).
Bon sens n°2 : Ne pas régler la tempête… pendant la tempête
C’est exactement comme pour nous, adultes : Quand on est sous tension, au cœur d’une dispute, ce n’est pas le moment idéal pour résoudre le fond du problème.
Tout se joue quand on reparle du problème à froid, où l’on est bien mieux disposé à prendre du recul. Quelques heures plus tard, le soir, ou même le lendemain, on peut reparler de ce qui s’est passé, avec du recul, et avec moins de charge émotionnelle.
Le jeu d’inverser les rôles
Quand on est en colère — que l’on soit adulte ou enfant —, un des moyens qui aide vraiment à atténuer notre colère, c’est de comprendre la position de l’autre. Se mettre à sa place.
Et si on arrive à apprendre à nos enfants à se mettre à la place de l’autre… on leur transmet une des clés hyper utiles pour leurs futures relations.
Mais comme toujours : les enfants apprennent surtout en nous observant. Si on exige d’eux, ce que nous ne faisons pas, cela ne marche pas trop… Donc ce petit jeu, il est fait autant pour nous aider à le comprendre que l’inverse !
Comment ça marche ?
C’est un jeu qui est souvent fait dans les ateliers parent-enfant ou parent-ado et qui marche super bien : l’enfant joue le rôle du parent, et le parent joue l’enfant.
Étape 0 : on explique l’objectif commun à son enfant
On propose donc à notre enfant de rejouer la scène qui s’est mal passée, avec comme objectif de trouver une solution commune pour que ces tensions se reproduisent moins facilement. “Ça te dit ? Car moi j’aime pas trop quand on se dispute et pour toi aussi, j’imagine que ce n’est pas drôle”
Étape 1 : un petit brief des deux côtés :
Pour que chacun puisse jouer le rôle de l’autre, il faut d’abord que l’on explique à l’autre comment on se sentait avant que la situation ne soit partie en cacahuète.
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Par exemple, le parent explique :
“Toi, tu vas jouer mon rôle, et tu vas me montrer comment être un super parent ! Pour te donner mon état d’esprit d’hier, je voulais juste préparer le repas sans être interrompu, pour qu’on parte à l’heure à notre visite de l’après-midi.
Et toi, c’était quoi ton état d’esprit à ce moment-là ?”
Et notre enfant peut répondre, par exemple :
“Mais moi, je voulais absolument que tu m’aides à finir mon dessin, c’était super important pour moi.”
Étape 2 : On joue la scène d’hier 🎬
On rejoue d’abord la scène telle qu’elle a été vécue, mais avec les rôles inversés.
Cela permet à chacun de se mettre à la place de l’autre et de mieux comprendre ce qu’il a ressenti.
“Je te propose que l’on rejoue la scène d’hier d’abord de la même façon globalement qu’elle s’est déroulée, et ensuite, on réfléchit à plein de scénarios pour la dérouler d’autres façons qui soit plus cool. OK ? “
Étape 3 : On l’améliore !
- On débriefe ensemble de ce que l’on a ressenti
- Chacun propose ensuite des idées de réactions différentes, pour que la scène se passe mieux. On laisse surtout notre enfant proposer, et on teste ses idées 😉
- On rejoue la scène, avec un scénario plus apaisé ou plus drôle, voire plusieurs variantes.
- On conclut ensemble sur comment chacun pourrait réagir la fois prochaine.
Et bien sûr, vous adaptez tout cela à votre sauce 🌭🫙😊😎
Ce petit jeu d’inversion des rôles, c’est un super moyen ludique de dénouer les tensions à la maison… et de mieux se comprendre.
Ça vous tente d’essayer ?
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