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Les gens qui vont te juger en vacances

Je me souviens de cette maman assise non loin de moi dans le train, avec son petit de deux ans qui voulait courir dans l’allée. Cela faisait deux heures, qu’elle essayait de le maitriser pour qu’il ne bouge pas. Je l’entendais la mâchoire serrée, avec un ton menaçant et cinglant chuchoter à son fils “ça suffit maintenant, tu déranges les gens… Tu vois pas ? Si tu continues, je retire ton doudou, tu as entendu… ?” Elle lui retire son doudou, il hurle. Elle n’en peut plus, elle semble exténuée, elle lui serre fort le bras tout en lui chuchotant “ça suffit, si continue de faire du bruit, tu n’auras pas droit de te baigner à la mer….”, il pleure “aie aie bobo…”.. Il passe de la colère à la tristesse… Elle lui fait un câlin. Elle lui redonne son doudou. Et elle commence à pouvoir accéder à un peu de répit…

Je me revois quelques années plus tôt, prenant seule le train avec Léon, qui avait neuf mois. Il riait aux éclats en envoyant de petites tapes sur la vitre en voyant son reflet. Il gloussait, ne s’arrêtait pas, et moi, j’adorai le regarder se marrer.

Mais ce n’était pas l’avis de l’homme assis en face de nous, qui n’arrêtait pas de souffler d’agacement. Je peux tout à fait comprendre que parfois, on a besoin de calme. Les parents aussi d’ailleurs.

À un moment, j’ai essayé de détourner l’attention de mon fils, de l’empêcher de jouer à ce jeu trop drôle. Mais tout ce que je lui proposais était bien moins intéressant. Il a commencé à chouiner… 

À cet instant, il n’y a pas 36 solutions possibles. 

  • Option 1 :  tu utilises l’autorité, la force pour le contraindre, et tu t’exposes à des cris et des pleurs (comme la maman plus haut). 
  • Option 2 : tu le laisses être un enfant. Il n’était pas en train de taper quelqu’un, ni de détériorer le matériel. Il vivait simplement sa vie d’enfant, il rigolait. Comprenons bien cela ? Il rigolait….
  • Option 3 : tu le bâillonnes. 

Donc qui est le fautif dans l’histoire ? Mon fils de 9 mois qui rigole trop fort ? Le monsieur en face qui a besoin de calme ? Le fautif, en réalité, c’est l’environnement qui n’a pas été conçu pour répondre au besoin des enfants. On demande à des enfants de rester immobiles pendant 3 heures dans un espace de 50cm ²… Cela ne peut pas fonctionner. 

Pas parce qu’ils ont été mal élevés, mais parce que c’est leur nature de bouger. C’est un peu comme si l’on mettait un kangourou dans un train et qu’on lui reprochait ensuite de sauter, et à son maître de l’avoir mal éduqué. Au lieu de se dire que, peut-être, le train n’était pas adapté aux kangourous.

Les environnements, mal adaptés, demande aux parents une immense énergie pour composer avec (en l’occurrence dans le train : occuper ton enfant pendant 3 heures alors que tu as toi-même besoin de te reposer), et ces environnements sont responsables de tant de crises d’enfants qui arrivent à saturation. Et du coup le parent aussi…

Surtout qu’à la crise de son enfant, s’ajoute la forte pression sociale française de l’enfant qui “ne doit surtout pas déranger”.  Selon ce sondage de l’Odoxa, dans les espaces publics et privés, l’exaspération face au comportement des enfants est à son comble : 84% des Français considèrent que les parents laissent trop souvent leurs enfants perturber la tranquillité d’autrui

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Ce chiffre est révélateur de notre culture nokidsfriendly. En suède, quand un enfant fait une crise dans un supermarché, les passants sont dans l’empathie, Amanda me racontait : 

“Quand un enfant fait une crise au supermarché, les gens sont hyper gentil et soutenant avec toi. Il y a phrase que les gens disent souvent “vous inquiétez pas, ça va passer”. La crise est compliquée à gérer, mais au moins, tu n’as pas la pression en plus, mais le soutien des gens ce qui rend les choses beaucoup plus simples.”

Les suédois ont plus d’empathie envers les enfants. Ils sont précurseurs sur une éducation sans violence, qu’ils ont adopté en 1979, 40 ans avant nous. Et non, cela n’en fait pas pour autant des adultes “tyrans”, bien au contraire. Les suédois nous battent sur tous les indicateurs sociaux – moins de violence* – moins d’inégalité – moins de pollutions – meilleure qualité de travail – etc. Bref, ils ont plus d’empathie pour les autres et pour la Terre.

En France, on se moque des parents qui cherchent à comprendre leur enfant, pire à aller dans leur sens, et on valorise ceux qui parviennent à entièrement le contrôler. Si bien que le stress de cette mère dans le train est à son apogée, les gens autour attendent d’elle l’impossible : qu’elle maitrise totalement son enfant, dans un environnement non fait pour lui, et le tout sans utiliser la violence… #ParentàBout

Empêcher un enfant d’être un enfant, ce n’est pas simple… Il faut déployer parfois une énergie de dingue pour “maitriser quelqu’un”. Car soyons claire, si vous souhaitez forcer quelqu’un (adulte ou enfant) à se comporter comme vous le souhaitez, alors qu’il n’est pas d’accord et n’en comprend pas le sens… Vous allez forcément devoir utiliser l’intimidation, la soumission, la force, les menaces, le chantage, ou encore la violence verbale ou physique pour la dominer. 

Une culture que tant de médias contribuent à véhiculer, en parlant de « l’enfant roi », ou en insérant des voix off dans les reportages : « Le petit Paul a encore gagné sur son parent… Le parent cède, il ne mangera pas sa purée. » Mais que voulait ce journaliste ? Que le parent lui fasse avaler sa purée à l’entonnoir ?

Une culture épuisante contre laquelle le Cool Parents Make Happy Kids se bat depuis dix ans.

Une culture que Caroline Goldman a accentuée avec un vrai retour en arrière. Alors certes, enfermer son enfant, c’est toujours mieux que de le frapper… Mais l’enferment systématique dès 1 an dès qu’il n’obéit pas, Quelle que soit la raison (qu’on ne cherche pas à comprendre d’ailleurs, et qu’elle résume dans son livre par “il cherche les limites”), on est quand même sur le néant de la psychologie. 

Alors saches que si tu ressens cette pression alors que ton enfant se comporte juste comme un enfant, ce n’est pas parce que tu gères mal, mais parce qu’en France, nous avons cette culture de “l’enfant doit obéir à l’adulte”  “.

Alors, je vous propose que cet été collectivement, nous osions dire “non” à la pression, et “oui” à notre intuition. Faisons ce qui nous semble juste, qu’importe les regards noirs, et tu auras peut-être la chance, comme je l’ai eu ce jour-là avec Léon, qu’une gentille dame te glisse à l’oreille en partant “vous êtes une supermaman”. 

Et si tu n’as pas cette dame ce jour-là : moi je te dis, tu es un super parent 🫶

Charlotte
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