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Comportement de mon enfant : comment mes paroles peuvent l’améliorer.

comportement de mon enfant

Quand les comportements de notre enfant nous déplaisent, quelle image avons-nous de lui ? Quand nous parlons de lui à d’autres, que leur dit-on de lui ? Est-ce qu’il nous arrive de lancer, même avec humour : “Il est insupportable“, “Le relou“, “Je n’en peux plus de toi !” ? 

Car même si ces mots sont dits avec “légèreté”, ils reflètent quelque peu l’image que nous avons de nos enfants, tout du moins à l’instant où nous le disons. Et cela à son importance, car comme dirait ma grand-mère, nous avons tous tendance à incarner l’image que les autres ont de nous…

Voici comment nos paroles peuvent influencer positivement le comportement de notre enfant  :

On endosse l’image que les autres ont de nous.

Je me souviens d’une discussion avec ma grand-mère (qui incarnait pour moi la sagesse et l’altruisme 😊), à propos de sa copine Jacqueline qui venait passer chaque année une semaine dans la maison familiale. Un été, je lui ai dit que je trouvais Jacqueline beaucoup plus rayonnante que les autres années… Qu’elle prenait davantage la parole à table, qu’elle était devenue drôle… Ce à quoi elle m’a répondu : “C’est normal, toute la famille a fini par l’accepter. Votre façon de l’accueillir a changé. Quand une personne se sent acceptée, elle montre le meilleur d’elle-même.”

A vrai dire, cela rejoint ce qu’une de mes collègues me disait à propos de son frère… Pour te résumer l’histoire : “C’est incroyable ! Mon frère, quand il faisait de la prospection chez son ancien employeur, ça se passait hyper mal. Ils n’étaient pas contents de lui. Il avait du mal à atteindre ses objectifs. Puis, il a été embauché par le concurrent pour le même job. Ils l’ont reçu comme le messie, le considéraient hyper compétent et il a cartonné ! Juste une histoire de confiance en lui, d’images que nos propos donnaient de lui et qu’il endossait.”

On influence son comportement

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Même si, dans l’absolu, l’idéal est d’avoir suffisamment confiance en soi pour ne pas se soucier du regard des autres. Il est difficile d’atteindre ce niveau de sagesse, même pour un adulte. En tout cas, nos enfants sont loin d’avoir la maturité suffisante pour y arriver. Ils ont une forte tendance à se conformer à l’image que nos paroles donnent d’eux.

Si on considère notre enfant comme nul en musique il est peu probable qu’il devienne fort, car il n’a pas la confiance nécessaire pour prendre du recul et se dire qu’il peut progresser. Il se pense nul car c’est ce qu’il entend ses parents dire de lui.

Autre exemple : quand on dit et répète à un enfant qu’il est insupportable (ou qu’on lui fait comprendre par notre attitude, en le punissant par exemple). Il aura tendance à se conforter dans cette image de petit diable et aura beaucoup de mal à se voir comme un enfant sage et… à en adopter le comportement.

Nos paroles influencent le comportement de notre enfant.

Pour commencer, si on dit à un enfant : “Tu n’es pas prêteur“, on le convainc qu’il n’est pas prêteur. Quand un copain de notre enfant vient nous voir pour nous dire : “Joy [notre enfant] ne veut pas prêter son camion”, on peut lui répondre (sachant que notre enfant nous entend) : “Oh t’inquiète pas, connaissant Joy, je suis sûre qu’elle va te le prêter. Demande-lui quand elle voudra bien te le passer“. On se donne alors beaucoup plus de chance pour que notre enfant finisse par prêter son camion.

Si la maîtresse se plaint du comportement de mon enfant, que je suis convaincue qu’il est effectivement insupportable et que je lui tombe dessus le soir même pour lui dire : “Je ne suis pas content, il paraît que tu es insupportable avec Madame Patin, va falloir que cela change“, je le mets directement dans une case et il sera difficile pour lui d’en sortir. Alors qu’en lui demandant : “Il paraît que cela ne s’est pas bien passé avec Madame Patin. Cela m’étonne, toi qui as toujours envie de coopérer… Que s’est-il passé ? Cela ne te ressemble pas, je suis sûr que ça va mieux se passer demain“. Il devient beaucoup plus motivant pour lui d’essayer de changer. En lui montrant une image de lui positive, on lui donne la force de changer et d’aller vers cette attitude positive.

Attention au conditionnement de comportement

Un jour, quelqu’un nous a fait remarquer que Léon boudait de temps en temps. Nous n’avions jamais eu cette image de lui et pourtant en y faisant attention, c’était vrai. Le fait de ne pas avoir cette image de “Léon boudeur” nous permet de réagir positivement lorsqu’il commence à faire la moue. Une petite grimace, une blague et on désamorce facilement la situation. Si nous avions cette image de lui, d’un Léon qui boude à tout bout de champ, nous réagirions certainement autrement. Avec des mots, même affectueux (“Léon, mon petit boudin, mon boudeur professionnel“), on lui colle une étiquette. On l’enferme dans ce rôle de boudeur.

Alors, comment faire pour lui donner une image de lui positive ?

Plus votre enfant aura une image positive de lui-même, plus votre relation sera épanouie.

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Avant toute chose, pour lui donner une bonne image de lui, il faut évidemment changer le regard que l’on porte nous-même sur notre enfant.

Pour cela, on peut pratiquer une vraie petite gymnastique de l’esprit. Par exemple, en s’exerçant quotidiennement à relever ce que notre enfant a fait de positif, plutôt que de ne voir que les choses qui ne vont pas (voir l’exercice 30 minutes suffisent pour offrir à nos enfants d’être heureux jusqu’à 90 ans).

Ainsi, quand la maîtresse nous aura reproché le mauvais comportement de notre enfant, quand on aura passé une journée difficile avec lui, nous pourrons avoir le recul nécessaire pour se dire que, même si en ce moment notre enfant est difficile sur un point, il est globalement une très belle personne et qu’on a confiance en lui pour dépasser ce problème passager.

De plus, comme nous l’avions vu dans un précédent article, partons du principe que si le comportement de mon enfant est négatif c’est qu’il y a derrière une cause plus profonde qui se cache, un éventuel mal-être, ou une émotion négative qu’il nous faut comprendre. Plutôt que de soigner le symptôme, traitons la cause. Prenons donc le temps de la chercher et de la comprendre.

Comprendre son comportement pour l’aider à changer.

Sans parler de révolution. Si on veut aider notre enfant à changer de comportement, à sortir de son statut “d’enfant pas prêteur” par exemple, observons toutes les fois où il prête et relevons ces gestes auprès de lui : “Regarde comme ça fait plaisir à Julie que tu lui prêtes ton jeu ! Tu sais, cela ne m’étonne pas de toi, je trouve que tu prêtes beaucoup en ce moment” (Vous notez le choix des mots ? « Regarde », « Je trouve »… ils ont de l’importance dans le message que l’on souhaite faire passer.) Renvoyons-lui une image “d’enfant prêteur” plutôt que l’inverse.

Imaginez… On vous a toujours dit que vous étiez égoïste… Et là, vous arrivez dans un environnement où… En l’espace d’une semaine, trois personnes vous disent “C’est tellement sympa de ta part d’avoir fait ça.” “C’est tellement généreux de ta part” ou encore “C’est tellement agréable d’être reçu par quelqu’un d’aussi généreux et tellement rare !“. Cela vous donnerait envie d’endosser et de persévérer dans ce rôle, non ?

Et enfin, faisons attention à la façon dont nous appelons nos enfants, évitons de lui donner des petits noms à connotation négative. Même pour rigoler : “la tortue”, “l’hyperactif”, “la racaille”, “le glouton”, etc. Même si ça n’est pas dit méchamment, à force de le répéter cela enferme notre enfant dans un comportement négatif.

Et puis si nous, ses parents, ne croyons pas à la richesse de notre enfant, qui y croira ?

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Commentaires

One thought on "Comportement de mon enfant : comment mes paroles peuvent l’améliorer."

  1. Julie dit :

    Tellement vrai
    Moi j’étais la petite fille « au cœur de pierre » car je ne montrais pas mes émotions devant un film triste par exemple. Résultat aujourd’hui je me retiens de pleurer et je n’exprime pas mes sentiments facilement

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