Concilier travail et parentalité : la galère 🤯

“Nous sommes un couple d’Italiens qui vivons à Grenoble, nous sommes arrivés il y a 14 ans, mon mari est ingénieur-chercheur, et moi je suis assistante de direction. 

Je me sens vraiment chanceuse d’être maman en France plutôt qu’en Italie, car ici, c’est plutôt facile de trouver une nounou. En Italie, la fonction de nounou n’existe pas, et les places en crèches sont limitées et extrêmement chères, la plupart des mamans doivent s’arrêter de travailler, ou sinon il faut faire appel aux grands-parents. 

Donc déjà heureusement que je suis en France et pas en Italie ! Néanmoins, pour moi en France, cela a été très difficile de concilier mon travail avec ma maternité, du fait de la rigidité de mes employeurs. J’étais au siège, ils avaient imposé une pause de deux heures entre midi et deux, ce qui du coup me faisait sortir trop tard. 

Je devais arriver à 8h et partir à 18h. Or l’école ouvrait à 7h50, et le périscolaire terminait à 18h… 

Trouver une babysitter qui accepte de les garder juste une heure, c’est mission impossible, et cela se comprend… qui a envie de faire un aller-retour pour bosser une heure ? Et en plus cela rajoute une dépense.

J’étais dans une course permanente, je me donnais à 200% sur tous les fronts. Je ne voulais pas décevoir mon employeur, et je voulais montrer à mes enfants que j’étais présente. J’adorais les retrouver, mais j’avais droit rapidement à des crises, des pleurs, j’étais épuisée. Et tout ce que je donnais ne suffisait pas, ni au bureau, ni à la maison, j’avais l’impression de mal m’y prendre, mais je ne voyais pas comment je pouvais faire autrement. 

Mes enfants ont 2,5 ans de différence, quand je suis revenue de mon 2ème congé maternité, au bout de 3 semaines que j’avais une sinusite, mon médecin voulait m’arrêter, mais moi, je ne voulais pas, je ne me rendais pas compte de l’impact de cette course folle sur moi. Cela me valorisait de faire autant de choses, quelque part cela voulait dire que j’étais suffisamment forte pour gérer tout cela. Je ne voulais pas être de ces gens “qui s’arrêtent pour un rien”’, j’étais fière de donner mon maximum, car être maman, c’est la seule chose que j’avais voulu être depuis toute petite.

Au final, j’ai dû me mettre à 80%, j’avais finalement la même charge de travail, tout en étant moins bien payée, mais cela me permettait de sortir plus tôt. Mais je n’avais pas plus de pauses qu’avant : gérer les enfants seule, c’est plus fatiguant que de travailler. Au final, je continue de courir et d’être exténuée.”

Concilier travail et vie de famille en France …

Ce qui est rassurant, c’est que la France offre davantage de liberté aux femmes que l’Italie. Je parle ici des mères, car aujourd’hui ce sont elles qui statistiquement gèrent encore davantage les enfants (1)

Cependant, cette liberté se fait aujourd’hui au prix de notre épuisement. Cette course contre-la-montre imposée, impacte aujourd’hui notre santé mentale et notre santé physique. Selon un sondage Ifop :

 53 % des femmes salariées sont stressées et angoissées au quotidien. (2)

Et même les mères cadres sont impactées par ce système de courses folles. Alors même qu’elles ont les moyens de déléguer, et que leurs horaires sont moins atypiques que les mères peu diplômées.

Selon un sondage de l’APEC :

52 % des femmes cadres rencontrent des difficultés à concilier leur vie personnelle et leur vie professionnelle, c’est 11 points de plus que les hommes cadres. (3)

Est-ce que l’on peut dire que, quand plus de la moitié d’une population rencontre une même difficulté, c’est que nous avons un problème global à résoudre ?

Et la bonne nouvelle, c’est que d’autres pays, plus nordiques, nous montrent la voie. 

S’inspirer des modèles nordiques ?

Pour Elisa, qui a habité aussi en Norvège : “Les employeurs sont plus relax. Beaucoup donnent la possibilité de travailler à la maison pour les métiers où c’est possible. Ici, j’ai le sentiment que l’équilibre parental est plus simple, les employeurs sont conciliants.”

Et si nous avions l’indécence, l’impertinence, de croire que nous, Homo sapiens du XXIᵉ siècle, capables d’aller sur la Lune, avons les capacités intellectuelles pour créer une nouvelle organisation collective où au moins 80% des métiers seraient compatibles avec la parentalité, et permettraient d’élever ses enfants correctement, sans y laisser notre santé ? 

Mais en-a-t-on tous, la volonté ? 

Et vous, comment cela se passe dans votre entreprise ?
Est-ce que des bonnes idées ont été mises en place ?
Est-ce que vous avez vu des évolutions dans la prise en compte de la parentalité ?

Et le périscolaire de votre Mairie ?

Donnons de la visibilité à ce sujet si central dans nos vies. Partagez-nous votre propre expérience en commentaire ou en retour de la Newsletter, on a hâte de vous lire !

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