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Instruction en famille : bonne ou mauvaise idée ? Vos avis !

Instruction en famille

L’Instruction En Famille (IEF), c’est quoi, exactement ? C’est l’absence d’école, tout simplement. Les enfants sont alors “instruits en famille”, à la maison, sans cours par correspondance reconnus par l’Etat – mais en étant tout de même soumis à des contrôles annuels pédagogiques par des inspecteurs de l’éducation nationale. Ce principe de “home-schooling” est un droit, tant qu’on le fait dans les règles ; et les parents déçus de l’école sont de plus en plus nombreux à opter pour cette option, même s’ils restent rares dans notre pays. Lorsqu’on a lancé le débat sur la page Facebook CPMHK, vos réactions ont été fortes, dans un sens comme dans l’autre ! Merci encore, c’était passionnant 🙂 En voici la compilation et l’analyse.

INSTRUCTION EN FAMILLE : LES ARGUMENTS DES “POUR”

Dans la famille des Pour, on revendique d’abord un remède au manque de pédagogie à l’école ! Pour certains, l’Éducation Nationale ne vous fait plus rêver : enseignement de masse, formatage, l’enfant en tant qu’individu semble un peu oublié… Océ, assez tranchante, assène carrément : “Pour moi, c’est l’avenir – tant que le système scolaire français ne changera pas.”

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L’école à la maison permet de respecter les rythmes de l’enfant dans chaque matière, de varier les méthodes d’apprentissage selon ses besoins, et d’être à son écoute. C’est l’avis de Natacha : “L’école à la maison a, je pense, le principal intérêt de suivre le rythme et le mode d’apprentissage de son enfant. Il est possible de plus ou moins approfondir certains domaines, d’y associer tous types de supports, de sorties, de faire les liens avec d’autres matières moins faciles d’accès en structure scolaire (cuisine, arts plastiques, activités extérieures…).”

De plus, l’IEF met de côté le principe de l’évaluation et de la performance, du genre “savoir faire ci et ça à tel âge”. Pas besoin de mettre des gommettes rouges et des notes, et ça, c’est un réel soulagement pour bien des parents. Parmi vos témoignages enthousiastes, dont Laurine et Cynthia qui home-school leurs petits et ne le regrettent pas une seconde, c’est justement l’argument qui motiverait Julie : “Ce n’est pas tant le nombre d’enfants qui me dérange mais plutôt le fait de devoir rentrer dans des cases.  

Il faut tout faire au même rythme que tout le monde, les enfants sont évalués dès la première année de maternelle. Je trouve qu’ils n’ont pas à subir ça. Cependant, nous travaillons tous les deux et nous savons que nous ne pourrons pas faire autrement que de mettre notre fille à l’école. C’est dommage que si petits, on leur demande déjà d’être “conformes”.” Julie, elle, va encore plus loin en blâmant le manque de formation des instituteurs : “Les enseignants manquent cruellement de formation. Ce qui évidemment agit sur la bienveillance. Comment être bienveillant quand on n’a aucun outil pour s’occuper d’une classe ? Aucune notion du développement cognitif de l’enfant ? Que les classes sont surchargées ? Mais qui paie tout ça ? Les enfants. Et c’est ça qui m’attriste.”

Mes Petites Stratégies rappelle tout de même l’importance de faire les choses bien : “Face à un système scolaire qui ne prépare pas vraiment à être outillé pour la vie, à comprendre nos propres ressources et à relever les défis qui attendent les générations futures, l’école à la maison peut être une option pour axer aussi sur la créativité, le leadership, la communication, la confiance en soi, l’écoute de soi et des autres, l’esprit entrepreneurial…  Bref, ça peut être très riche… mais encore faut-il avoir un programme solide et des outils pour le mettre en oeuvre”.

Pour Célia, qui y réfléchit, c’est enfin un tout autre argument qui entre en ligne de compte : “Mon mari travaille midi et soir 6/7 ; quand les enfants commenceront l’école, il ne pourra les voir que quand un lundi sera férié, ou bien pendant ses vacances à lui. Le rythme scolaire n’est pas compatible avec son travail…”

INSTRUCTION EN FAMILLE : LES ARGUMENTS DES “CONTRE”

Lors de notre débat, certains d’entre vous ont au contraire donné un avis clairement négatif sur l’IEF, avec des arguments tout aussi solides, et toujours bien sûr dans l’intérêt de l’enfant. La question principale étant : tout parent peut-il se faire enseignant…? C’est tout de même un vrai métier ! Avec de réelles compétences. Laura le résume avec humour : “Je suis une quiche en français (c’est quoi les verbes du premier groupe ?), alors mes enfants seraient analphabètes ? Je préfère jouer au foot avec eux… Merci aux instits de m’épargner le Bescherelle, je vous aime !” Plus sérieusement et fort heureusement, vous avez d’ailleurs été nombreux dans le débat à témoigner que les écoles de vos enfants étaient chouettes, et leurs enseignants merveilleux 🙂

Deuxième souci : lorsqu’on enseigne à son propre enfant, se pose le problème d’un manque de distance, de recul… L’affectif a-t-il toujours du bon au sein de l’apprentissage ? Lys pense que non : “Le parent n’est pas toujours le meilleur pédagogue en ce qui concerne le scolaire.On peut avoir des attentes de réussite que n’ont pas les instits et donc se créer des craintes ressenties par l’enfant quand il ne semble pas parvenir à comprendre quelque chose.” Ne faut-il pas sortir aussi un peu du cocon familial pour apprendre d’autres choses, autrement ? Outre le fait que sans avoir sa vie à lui à l’école, l’enfant n’a pas beaucoup d’intimité s’il reste tout le temps avec ses parents, on l’a tous constaté avec nos kids, et même avec nous-même si l’on remonte dans nos souvenirs d’enfance : à l’école, on ne fait pas qu’apprendre à lire, écrire et compter. On apprend à vivre ensemble, faire l’expérience de sa liberté face à celle des autres. On rencontre des personnalités différentes, on s’ouvre à d’autres personnes, d’autres cultures, d’autres façons de parler, d’être ou de voir, qui nous enrichissent. Et puis, à l’école, on apprend aussi des bêtises rigolotes avec les copains, à expérimenter les disputes et les réconciliations, à jouer aux billes, à rigoler ou à chanter telle chanson grâce à la meilleure copine. Pour Sarah, c’est très important : “(L’IEF), quelle horreur ! les enfants grandiront encore plus dans un tunnel s’ils ne subissent que l’influence et l’apprentissage de leurs parents ! A l’école, il y a des règles, certes, on apprend en commun, on apprend aussi des questions, des erreurs et des réflexions des autres. On apprend aussi à gérer des situations sociales. Laissez vos enfants vivre et se casser un peu la figure et arrêtez de panser vos blessures d’enfance par le biais de vos enfants !”

En plus de ces arguments orientés sur le bien-être de l’enfant, il y a aussi des paramètres à prendre en compte par rapport aux parents : l’argent, d’une part (tout le monde ne peut pas se permettre de ne pas travailler !), mais aussi l’épanouissement personnel d’autre part (bien des parents aiment leur boulot, et avoir une vie eux aussi à l’extérieure de la maison). C’est l’avis de Lys : “Ça suppose qu’on passe son temps quasiment toute la journée avec ses enfants, certes certains apprécient, mais couper le cordon c’est bien pour eux et pour nous ! De plus les tensions qu’il peut y avoir dans le quotidien (parce qu’il y en a toujours des chamailleries) se répercutent sur l’humeur pendant le temps scolaire et vice versa. C’est un peu la même chose que les couples qui travaillent ensemble. Et puis, nous ne sommes pas que des parents ! Nous avons aussi besoin d’une vie propre, de s’épanouir individuellement, d’un équilibre entre le couple, la famille et le “soi”. Pas possible quand on est en permanence avec les enfants. J’adore les échanges du soir avec ma fille où nous nous racontons nos journées respectives.”

À noter, dans notre débat, plusieurs enseignants sont montés au créneau pour défendre leur métier et rappeler que beaucoup d’entre eux sont bienveillants, formés et motivés, comme Laurène : “Nous devons encourager nos élèves, les aider à progresser et leur montrer leur progrès. Je sais que des enseignants comme cela existent mais il n’y en a pas tant que ça, et je comprends très bien que cela soit rageant. Pour moi, c’est inacceptable. La bienveillance doit être notre première qualité. Mais je pense que de nombreux enseignants sont bienveillants, passionnés, investis et merveilleux ! Les autres restent une minorité. En tout cas, si votre enfant rencontre un souci, n’est pas à l’aise, n’hésitez pas à rencontrer son enseignant.”

Un joli mot de la fin !

Et vous, ça vous tente ou ça vous hérisse ? Dites nous tout en commentaire !

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Commentaires

6 thoughts on "Instruction en famille : bonne ou mauvaise idée ? Vos avis !"

  1. Rose dit :

    Ce qui me pose question dans l’instruction en famille c’est la place dela socialisation et de la société.
    Comment l’enfant peut-il apprendre la vie en société s’il ne sort pas du cercle familial (ou de la dyade avec le parent “enseignant”) ? L’enfant doit désirer hors de sa famille, telle est une éducation réussie. L’école joue ce rôle : c’est une micro société. Nous ne pouvons pas préserver l’enfant de tout. De plus, je rejoins certains qui affirment que l’enseignement est un vrai métier avec une formation solide. Pour qui est-ce un avantage : l’enfant ou le parent ?

  2. sandrine Lepitre dit :

    Je suis maman depuis un an, je ne souhaite pas mettre mon fils à l école, mais je ne suis pas contre non plus.
    Lors de ma scolarité j’ai eu pendant des années un seul et unique rêve : quitter l’école, je ne veux pas calquer mes peurs sur mon fils mais je ne veux pas les refuser non plus…. J’ai gardé une seule amie de collège et deux ou trois profs m’ont vraiment marqué. Voilà un triste résultat pour tant d’années assises enfermée. Je pense au contraire du témoignage de la professeure, que le pourcentage de prof passionnés et investis est très faible. Car cela demande tellement d énergie et de savoir faire, ce n’est pas donnée à tous malheureusement. Je pense que les profs ne sont pas assez formés sur le comportement des enfants, ils n’apprennent que sur le tas,. Certes, il y a un savoir, mais le savoir être? on en fait quoi? Celui là aussi s apprends sur le tas? Je trouve que ce n ‘est pas normal, cela devrait être une matière à part entière. Apprendre à résoudre des conflits, ne pas avoir peur de donner son avis très jeune. Apprendre à communiquer cela changerait notre société. Apprendre la première ou la seconde guerre pendant 4 ou 5 ans je trouve ca trop…je trouve que l’on devrait apprendre aux enfant comment être en paix avec eux et les autres. Comment dévoiler ses propres dons et son originalité. Car il y a encore trop de critiques, de harcèlement dans les écoles, pas assez d acceptation de l autre, et on voit le résultat ensuite dans la société des “grands”…reste le problème de l’enfant qui ne sort plus de chez lui, et je trouve cela mal sain. C’est pour ca que je m’efforcerais si mon fils ne va pas à l école, de l’inscrire dans des lieux sportifs ou associatifs afin qu’il vive des expériences de partages et d’ ouvertures à la différence.

  3. Elsa, Famille Plume dit :

    L’instruction en famille après 2 ans d’école pour notre grande a été une vraie bulle d’air pour elle ! Elle a repris confiance en elle, fini les nuits de terreurs nocturnes et les hurlements de peur le matin. On respire tous et elle s’épanouie comme une fleur qu’ont aurait enfin arrosée !
    Elle retournera à l’école en septembre, en CP, mais nous n’excluons pas de reprendre l’ief pour elle et/ou sa soeur si l’une ou l’autre devait perdre leur joie de vivre, leur curiosité comme on l’a vécu pour la grande.

  4. Sandrine dit :

    Je suis une maman qui a vécu les 2 avec mes enfants. Les 2 grands ont été à l’école, puis je les ai déscolarisés pendant 6 ans puis ils sont retournés à l’école. Je pense qu’il n’y a pas de bons ou de mauvais arguments. il y a des enfants différents qui évoluent différemment et réagissent différemment face aux apprentissages, à la pédagogie… En tant que parents, nous essayons de les accompagner du mieux possible afin qu’ils grandissent sereinement sur tout les plan. Mes enfants étaient à l’école, ça se passait bien. Puis au moment du CE2 pour ma fille il y a eu souffrance, presque phobie scolaire. J’étais en congé maternité de mon 3e et face à son mal-être, je n’ai pas hésité. Je l’ai déscolarisée. Son frère qui finissait son CP a voulu, lui aussi, faire l’école à la maison. Cela a duré 6 ans. Je les ai vue s’épanouir, vivre à leur rythme, apprendre avec plaisir, et puis ma fille a repris l’école pour son entrée au lycée. Son frère est entré en 4e 2 mois après quand au petit dernier il est rentré au CE1 4 mois après ! Et voilà ! Aujourd’hui ça fait 2 ans qu’ils sont tous les 3 re-scolarisés et ça se passe très bien.

  5. Shirley dit :

    Bonjour!

    Nos enfants sont scolarisé à la maison et je me retrouve bien dans les arguments POUR. J’ai aussi beaucoup apprécié les arguments CONTRE et je suis passablement d’accord avec la plupart. C’est aussi pour cela, que je pense pas que tous les parents, et tous les enfants, ne sont fait pour ce mode d’éducation.

    Je pense qu’il est important que ce choix reste un choix possible dans notre société. C’est une manière de respecter la diversité.

    Il y a des cases de figure où pour une même difficulté rencontré dans le cursus scolaire d’un enfant, les 2 possibilités puissent être envisagé. Certains enfants pourront amélioré la situation en pratiquant l’IEF et d’autres, grâce à des super enseignants qui sauront mettre en place ce qui est nécessaire, arriveront à surmonter leur difficulté dans le cadre scolaire.

    Encore merci pour cet excellent article.

    Shirley,

  6. Vivie dit :

    Tous les arguments sont bons… alors l’idéal serait un enseignement mixte ?!

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