“Je suis en colère” : une fatalité ?

Il peut arriver qu’on sorte de nos gonds, qu’on pète un câble, qu’on voit rouge, qu’on rentre dans une colère noire, qu’on hurle, bref “je suis en colère”… Si on sera toujours traversé par l’émotion de la colère, la subir sa colère n’est pas une fatalité ! Voici le témoignage, d’une maman qui a appris petit à petit à ne pas se laisser envahir par la colère, à la comprendre, voire à s’en servir. Caroline, maman de Sid (16 ans), Noah (10 ans) et Isis (7 ans) vous explique son cheminement et ses astuces.

Au programme :

 

“J’avais l’impression d’être toujours en colère !”

Moi qui m’étais rêvée en mère idéale, calme et sereine, je me suis découverte impatiente, agressive, tendue… Parfois à la limite de la crise de nerf. Je croyais aspirer aux bonheurs simples de la famille, à la joie de partager des moments privilégiés avec mes enfants. Et j’avais l’impression d’être toujours au bout du rouleau, de partir en cacahuète pour un brossage de dents, de m’agacer à attendre que l’un s’habille ou de leur sauter à la gorge pour un joujou qui traine. J’étais en colère. Entre culpabilité, insatisfaction et tristesse, cela n’était pas loin de me mener sur un chemin de déprime, voire de burn out familial.

Pourtant, à force de travail sur moi, de méditation et de gratitude, j’ai réussi à trouver un équilibre et même à voir cette colère se dégonfler comme un ballon ou au moins à la sentir arriver avant d’être submergée. Même si j’ai l’impression d’avoir bien progressé, j’avoue qu’il est encore des moments où l’émotion me dépasse et où l’explosion survient. 

C’est le cheminement de toute une vie, je ne suis pas la maman zen de mes rêves, mais tous ces petits pas sont déjà de vraies victoires et changements au quotidien !

La colère : une émotion, et pas un tempérament

Confiance
en soi

🚨 DIMANCHE 4 JUIN !

La première chose à savoir au sujet de la colère, c’est qu’un tempérament colérique, ça n’existe pas. En fait, la colère est une émotion qui, comme toutes les émotions, est là pour nous apporter un message. Son rôle est de nous donner les moyens et l’énergie de nous défendre. Elle nous permet de dire Stop, de poser nos limites, ou de nous mettre en action pour sortir d’une situation qui ne nous convient pas.

Le problème, c’est que, bien que nécessaire, la colère peut être à la fois toxique et dangereuse. Au niveau de la santé, elle augmente le risque d’accident cardiaque, et au niveau relationnel, elle peut éloigner nos proches ou installer une relation tendue et pas toujours agréable. 

La colère, voire la rage pour la forme la plus extrême, génère physiquement un afflux de cortisol dans notre système nerveux. Et quelques secondes de colère mettront plusieurs heures à être éliminées de notre sang. Cela explique que, malgré notre bonne volonté et nos potentiels exercices de respiration ou autre, le retour au calme est aussi une question de physiologie.

Alors, comment faire pour apprendre à ne pas se laisser envahir par notre colère, à libérer les tensions et éviter de voir notre courroux se transformer en fureur destructrice ? Plusieurs outils sont à notre disposition : certains peuvent être utilisés à froid, pour comprendre, analyser et éviter que la colère ne monte avec un effet cocotte-minute. D’autres pourront venir à notre secours “à chaud”.

Solution 1 : “Je suis en colère” : chercher la pensée qui précède l’émotion

“Loulou n’a pas mis ses chaussures, il se fiche vraiment de moi !” “Quel c@*! ce chauffeur ! Il aurait pu me tuer.” “Qu’ai-je fait pour que tu ne fasses jamais ce que je te demande ? Je ne suis pas ta bonne !”

En fait, quand on prend le temps de regarder, ce n’est pas vraiment une situation qui nous met en colère, mais la pensée qu’il l’a précédée. Quand on prend quelques instants pour regarder une colère passée, on se rend vite compte que ce n’est pas parce que notre enfant n’a pas mis ses chaussures que nous avons pété un câble, mais parce qu’on a l’impression qu’il nous manque de respect ou qu’il ne nous aime pas. Alors qu’un autre parent dans les mêmes circonstances aurait pu ne pas être en colère. Il aurait vu un enfant très concentré à construire sa tour en kapla, et lui aurait peut-être lui-même enfilé ses chaussures. De même, si un chauffeur nous coupe la route, certains auront tendance à hausser les épaules tandis que d’autres voudront sortir de la voiture pour lui écraser le poing dans la figure. Nous sommes donc responsable de notre propre colère, c’est donc une BONNE NOUVELLE puisque l’on a ainsi du pouvoir dessus ! 

La question clé pour désamorcer cette réaction, c’est de se demander “est-ce que la pensée qui me vient est vrai de vrai, ou est ma propre interprétation ?”.

Solution 2 : Et derrière la pensée, découvrir le besoin non satisfait

Derrière la colère, il y a souvent un besoin non satisfait.

Par exemple, je me mets en colère parce que je ne me sens pas respecté, parce que je suis fatigué et que j’ai besoin de calme. Voir la liste des principaux besoins tirés du livre Emotions, enquête et mode d’emploi d’Artmella. 

Ainsi, pour éviter après coup, que cette émotion de colère, ne ressurgisse à l’identique dans une situation similaire, on peut identifier  : 

Soit l’histoire que je me raconte, et l’interprétation erronée que je fais de la situation (voir “solution 1”)

Soit mon besoin non comblée et chercher à le combler. 

On peut faire tout ce cheminement seul, ou accompagné. Voir le précieux programme SOS Colère

Sous le coup de la colère, essayer de limiter les dégâts

Quand la coupe est pleine, il est souvent difficile de ne pas réagir violemment physiquement ou verbalement, mais pas infaisable. Cela demande une chose : de l’entrainement, pour petit à petit prendre conscience au plutôt que l’on est en train de se mettre colère, et s’exercer autant que possible à ne pas s’en prendre à l’autre.

Donc, on peut/doit sortir de la pièce (oui, on peut s’enfermer aux toilettes ) pour laisser retomber un peu la colère. Et là, on sort notre attirail de respiration, méditation, contemplation de notre galerie photo de notre cher et tendre, sur le smartphone (pour se reconnecter à notre amour pour lui)….

 En plus d’éviter de lui tomber dessus (l’humilier, le rabaisser, l’agresser), cela permet de lui donner l’exemple que l’on peut gérer notre colère sans la retourner contre l’autre

“Je suis en colère” : j’ai craqué et j’ai (encore) crié !

Lorsque la colère monte, je la vis souvent comme un raz-de-marée. Et je me retrouve les pieds dans l’eau avant même d’avoir eu le temps de me retourner. Je conscientise qu’il faut essayer d’éviter d’agresser l’autre, car il n’est pas responsable de mon ressenti.  

Une fois l’émotion retombée, je m’emploie à m’excuser et à éclaircir ce qui s’est joué en moi, sans nécessairement entrer dans les détails. Pour mes enfants, j’essaie de formuler quelque chose comme “je suis désolée de m’être énervée tout à l’heure. Cela me met en colère quand j’ai l’impression de ne pas être respectée, même si j’ai conscience que ce n’était pas ton intention. Je sens que je suis à fleur de peau et que j’ai besoin de me reposer, mais tu n’es pas responsable de ma réaction. Je t’aime fort.”

Se faire accompagner pour dépasser sa colère

La colère est souvent tapis quelque part au fond de nous : certains d’entre nous y ont accès facilement (trop à mon goût), alors que d’autres personnes ont peur de la laisser sortir par crainte de faire du mal. Néanmoins, pour comprendre cette émotion, être accompagné est parfois une étape parfois nécessaire. Cela peut se faire avec un thérapeute, et les parents qui suivent le Cool Boost voient aujourd’hui de grand changement dans leur niveau d’agacement au quotidien. Je vous laisse découvrir leurs témoignages inspirant en bas de cette page.

Je finirai comme j’ai commencé. En vous redisant que la colère n’est pas une fatalité, mais simplement une émotion qui nous pousse à nous écouter ! Il n’y a pas de règle : cela prend parfois du temps ou peut aller très vite… La seule certitude, comme dit le proverbe, c’est que “Si tu ne changes rien, rien ne changera.”

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