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Comment apprendre à son enfant à partager ?


Quoi de mieux qu’un cas concret pour comprendre si l’on peut apprendre à partager à un enfant qui ne veut pas prêter ses jouets…

La semaine dernière, nous étions invités à passer le week-end chez des amis qui ont un fils de l’âge de notre fille, Joy. Celle-ci ne manqua pas d’apporter sa belle valise coccinelle qu’elle venait de recevoir pour son 3ème anniversaire. Et ce qui devait arriver arriva. Pendant qu’elle jouait tranquillement aux Lego, son copain Jules commença à jouer avec la fameuse valise, autant dire le Saint-Graal ! Il n’a pas fallu attendre une demi-seconde la réaction de Joy : « Nooooon, c’est à moi la valise ! ». Sous le regard de nos amis, je tentais un : « Mais tu fais autre chose, tu peux bien la prêter » mal assuré.  « Non je ne veux pas la prêter, c’est ma valise ! ». Les autres parents n’auraient pas été là, je pense que j’aurais laissé faire, à condition bien sûr qu’elle ne la lui arrache pas des mains, et je ne serais intervenue que dans un 2ème temps. Mais devant nos amis, je ne pouvais pas rester sans réagir ! Je m’apprêtais à lui ordonner : « Ce n’est pas gentil. Tu prêtes ta valise ! », quand une question me passa par la tête …

Est-ce en forçant nos enfants à prêter leurs affaires qu’on leur va leur apprendre à partager ?

Forcer un enfant à prêter ses affaires « parce qu’il faut prêter », cela revient aussi à lui apprendre qu’il peut prendre tous les jouets des autres enfants puisqu’ils sont eux aussi obligés de les prêter.

Selon cette règle d’or “Il faut prêter”, un enfant aurait donc le droit de piquer une colère, ou de faire appel à ses parents, si un camarade voulait lui reprendre un jouet emprunté. Et en faisant cela, ne risque-t-il pas d’éprouver de la rancune envers son petit copain ? N’alimentons-nous pas ainsi le conflit qu’il y avait entre eux ?  Enfin, quand on les oblige à prêter, cela ne renforce-t-il pas leur possessivité ? Et n’obtenons-nous pas finalement l’effet inverse de ce que l’on souhaitait ? 

Prêter risque alors de devenir synonyme de contrainte.

Si prêter est une contrainte pour notre enfant, il ne le fera jamais de bon cœur, par lui-même. Or, dans la vie, nous ne prêtons pas par devoir mais par envie, parce que cela nous fait plaisir de rendre service.

D’ailleurs, du côté des frères et sœurs, la question du prêt est aussi souvent une zone à risque. Pour favoriser l’entraide et la coopération dans la fratrie, je vous ai rassemblé des astuces et des “good practices” dans le pack “Fratrie unie, pour éviter les rivalités entre frères et sœurs”. Pour le recevoir gratuitement dans votre boite, inscrivez-vous ci-dessous en indiquant simplement votre mail !

Alors comment faire en sorte que partager soit aussi un plaisir pour notre enfant ?

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Face à Joy, Jules, et ses parents, je choisis d’argumenter :

«  Regarde comme Jules est triste que tu ne lui prêtes pas ta valise, ça lui ferait tellement plaisir de jouer avec. Tu te souviens comme ça t’a fait plaisir quand Jules t’a prêté son camion et ses voitures ? Et bien lui aussi, ça lui ferait plaisir que tu lui prêtes quelque chose. Si tu veux, tu peux lui dire que tu lui prêtes juste 10 minutes et qu’il te la rend après. »

Malgré mon insistance, Joy se braquait.

Je finis par conclure : « Bon et bien, va la mettre dans ta chambre, si tu ne veux pas que quelqu’un te la prenne ».

OK, je suis passée pour une mère indigne et égoïste devant les parents de Jules, mais cette option me semble pourtant la plus favorable. Je vous explique.

Si la technique du juge marche à court terme, celle du coach est plus efficace à long terme.

Et la technique du coach c’est surtout d’échanger à froid. Car dans le feu de l’action, il est possible que trop d’émotions se mêlent pour que notre enfant puisse prendre du recul, et écouter nos conseils.

Un peu plus tard, nous étions toutes les deux dans la chambre, c’était le bon moment pour aborder le sujet avec légèreté, l’objectif n’étant pas de rentrer dans un énième conflit :

« Tu sais mon cœur, tu as le droit d’avoir des trésors que tu ne souhaites pas prêter, je te conseille de ne pas les laisses traîner. Cache-les dans ta chambre, et ne joue pas avec devant les autres, afin d’éviter d’attirer la convoitise… »

Cette première entrée en matière qui allait dans son sens avait l’air de lui donner envie d’en écouter davantage …

Elle a d’ailleurs compris au ton de ma voix que je n’étais pas là pour lui faire une leçon de morale, mais pour faire équipe avec elle. Car il va de soit que les phrases du type « Tu es une petite fille pas prêteuse, ça n’est vraiment pas gentil ce que tu as fait, je ne suis pas contente » garantissent de décourager nos enfants et pour de bon…

Comme tout bon coach, on prend d’abord la peine de l’écouter (ce qui nous permettra de mieux adapter nos arguments) :

–        « Pourquoi tu ne voulais pas prêter ta valise ? »

–        « Parce qu’il n’allait pas me la rendre. » Ça lui semble évident alors que je n’y avais même pas pensé !  On va pouvoir trouver le bon argument :

–        « Mais ne t’inquiète pas, on va lui dire que tu veux bien lui prêter pour ce matin, s’il est d’accord pour te la rendre après. On peut même demander à sa maman d’y veiller si tu veux. »

–        « Mais il va me la casser. »

–        « Il n’y aucune raison pour qu’il te la casse. Et s’il la casse, il te la remplacera. D’accord ? Si tu veux, on peut lui prêter 10 minutes, ça lui fera tellement plaisir tu verras ! ». Mais comme on n’est pas dans le monde des Bisounours, et que sa valise, c’est vraiment le trésor de sa vie, je tente l’alternative positive :

–        « Sinon j’ai une super idée ! Tu ne lui prêtes pas ta valise (le positif), et tu choisis un autre jouet qui pourrait lui faire plaisir, et que tu peux lui prêter pour la matinée ? Comme ça, il sera super content ! ».

–        Grand sourire « D’accord ! » Yes !

–        « Tiens, Jules, je te prête mon téléphone ! »

–        « Regarde comme ça lui a fait plaisir que tu lui prêtes ! Regarde comme il est content d’avoir une copine comme toi ! »

Un moment plus tard, la maman de Jules ayant bien fait son job de son côté, il revient de lui-même rendre le téléphone à Joy, et lui dire un grand merci.

« Tu as vu comme c’est génial, il t’a rendu le téléphone, tu n’as même pas eu besoin de lui demander ! Est-ce qu’il te l’a abimé ? Est-ce que cela a été difficile de lui reprendre ? Est-ce que Jules a été content que tu lui prêtes ? Et bien tu vois c’est génial de prêter ! ».

Alors bien sûr, il ne suffit pas d’une fois pour apprendre à partager à notre enfant et qu’il prête systématiquement, et tout dépend beaucoup de son caractère. Mais la prochaine fois, notre enfant prêtera ou partagera non pas par obligation, ni pour faire plaisir à ses parents. Mais bien pour faire plaisir à son copain !

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