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Éducation suédoise : une maman de Suède nous dit tout !

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L’éducation de Suède est de plus en plus connue : les parents de Suède seraient à fond dans l’éducation positive, au point d’être parfois taxés de laxisme par certains. Il n’en reste pas moins que la Suède figure dans le top 10 des pays ayant les enfants les plus heureux du monde (réalisé par l’ONU). La Suède a, de plus, été le premier État à légiférer contre les châtiments corporels (fessées et claques incluses) en 1979. Mais la question suivante se pose : le bonheur des enfants se fait-il alors au détriment de celui des adultes ? Je vous rassure tout de suite : ils sont aussi dans le top 10 des pays où les habitant sont les plus heureux du monde (classement ONU, quand la France est à la 23ème position). Ces chiffres alléchant m’ont donné envie d’en savoir plus !

Mais laissons là les stats. Moi, ce qui m’importe, c’est ce qui se passe sur le terrain, et plus particulièrement au sein des familles. J’ai donc interviewé une maman locale sur le sujet de l’éducation suédoise pour creuser un peu. Attention, bombardage de questions, j’ai essayé de tout savoir !

Bonjour Amanda ! C’est parti pour nous dévoiler les secrets de l’éducation en Suède… Première question : les Suédois sont-ils vraiment à fond sur l’éducation positive ? Est-ce qu’ils lisent des livres et se donnent des astuces ?

“Oui il y a beaucoup de livres d’éducation en Suède, et surtout l’État nous en envoie un à la naissance de notre enfant ! Mais à vrai dire, les parents se comportent de façon assez naturelle avec leur enfant. Chez nous, la grande phrase, c’est : “Ça va passer !” On prend les colères, les “Non” et les couchers difficiles de nos enfants comme une étape de l’enfance, quelque chose de temporaire.

Et dans la rue, que pensent les Suédois des enfants qui font des colères ?

Alors, c’est vraiment l’inverse de la France ! Si un enfant fait un colère dans la rue, les passant ne se diront jamais qu’ils sont face à un “mauvais” enfant ou un “mauvais” parent. Généralement, ce qu’ils se disent, c’est plutôt : “Le pauvre parent, c’est un mauvais moment à passer !” Parfois, aussi, ils viennent nous donner un conseil pour essayer de s’en sortir.  Dans ce cas, personnellement, je dis juste : “Merci, belle journée à vous !”

Mais est-ce que vous dites “Non”, quand même, à votre enfant ? Par exemple, s’il veut des bonbons, l’éducation en Suède dit quoi ?

“Les bonbons c’est samedi” ! En suède on a une règle qui est partagée par tous les parents : les enfants ont droit de manger des bonbons uniquement le samedi… Plus ils sont grands, plus ils se goinfrent ce jour là.

(Mais quelle bonne idée de faire partager certaines règles à un niveau national…! Tellement plus facile à gérer que de dire à son enfant “Non” pendant que celui d’à côté s’empiffre…)

Au passage, si vous avez envie de réflexions et astuces pour mettre en place l’éducation positive “à la française”, je vous propose de vous inscrire à notre newsletter. Vous recevrez aussi gratuitement le pack spécial “éducation positive” avec des conseils pratiques pour s’offrir une dose de bonne humeur sans culpabilité…

Et les repas ?

On sait qu’un enfant a du mal à se tenir à table pendant des heures et à patienter… Donc, on fait en sorte que les repas ne durent pas trop longtemps, et de passer au plat suivant quand il a fini le premier. Aussi, on n’est pas trop à cheval sur les légumes à chaque repas. On regarde plutôt l’équilibre alimentaire de notre enfant au niveau de la semaine – l’objectif, c’est juste qu’il mange de tout sur la semaine.

Et les couchers, ça donne quoi en éducation suédoise ?

On peut mettre beaucoup de temps pour coucher nos enfants. Moi, j’en ai trois, ça me prend une heure et demie. Le temps de passer un moment avec chacun et de parfois m’allonger à côté d’eux le temps qu’ils s’endorment. C’est vrai que ce n’est pas facile, mais comme on dit ici : “C’est juste un moment à passer”. Et puis, je me dis que je le ai voulus ces enfants, je souhaite profiter d’eux, toutes ces années passent si vite… Donc ces moments, le soir, c’est aussi l’occasion d’être proche d’eux, de les aimer et de les câliner. Et puis, les papas sont aussi présents que les mamans, donc ça aide !

On entend parfois que les enfants suédois, une fois adultes, ont du mal à s’intégrer à l’entreprise ?

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Son mari, un Français qui a eu l’occasion de travailler dans de nombreux pays, prend la parole.

“Ici, c’est fou, dans les entretiens d’embauche que je fais passer aux jeunes, une des premières questions porte sur les congés, les horaires, le bien-être au travail ! Mais d’un autre côté, ils se le permettent parce qu’il savent qu’ils ont le choix, et qu’ils trouveront facilement du travail. Il y a une très forte mentalité en entreprise sur le bien-être au travail, et une place très forte est accordée à la famille. Généralement, tout le monde sort vers 17 h pour aller profiter de ses enfants. Et beaucoup se remettent à travailler de chez eux, une fois les enfants couchés. Ici, si tu ne prends pas ton congé paternité (qui est de 480 jours  minimum réparti équitablement entre le papa et la maman), c’est mal vu. Car tu ne t’occupes pas assez de ta famille ! Donc, oui, c’est vrai que les jeunes sont exigeants et accordent beaucoup d’importance au sens de leur travail, et aux conditions de celui-ci. Mais d’un autre côté, ça pousse l’entreprise et la société à être plus humaine…”

Intéressant, n’est-ce pas ? Bref, selon l’éducation suédoise, on ne cherche pas à “éduquer” les enfants mais à profiter d’eux et de la vie de famille. Est-ce que ça en fait des adultes moins respectueux ? Et si plus on respectait nos enfants, et les acceptait tel qu’ils sont, plus au contraire cela ferait d’eux des personnes tolérantes et respectueuses des autres ?

Et vous, qu’est-ce que vous en pensez ? Dites nous tout dans les commentaires !

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Commentaires

0 thoughts on "Éducation suédoise : une maman de Suède nous dit tout !"

  1. Vanessaloulou2731 dit :

    Je pars habiter en Suède!!! ? j’adore cette mentalité et ce qui est chouette c’est que tout le monde fait comme ça et pas 1 sur 10… merci pour ce partage

  2. SwissGirl 1518 dit :

    Super article!
    Je me suis reconnu beaucoup dans le regard des autres. Mais il est vrai que maintenant quand je vois des enfants faire des crises, je me dis pauvre parents.
    En tous cas, le “ça va passer” va rester un mantras.

  3. Seb dit :

    ” et beaucoup se remettent à travailler de chez eux, une fois les enfants couchés. ” euhhhh non merci

  4. Aixue dit :

    Je trouve en effet que l’éducation ‘”à la française” est assez psycho-rigide, et que ça culpabilise les parents qui n’arrivent pas ou ne veulent pas “faire comme tout le monde”.

    Pour le rituel du soir, je m’y retrouve complètement. Mon fils a commencé à s’endormir tout seul, de son plein gré, pendant les grandes vacances entre la moyenne et la grande section de maternelle, un peu avant ses 5 ans. Avant, je restais toujours avec lui jusqu’à ce qu’il s’endorme, parce que ça se passait mieux comme ça.

    Autour de moi, beaucoup de personnes me disaient que mon fils avait “un problème d’endormissement” et que je l’empêchais d’être indépendant. Moi, je leur répondais que ça m’étonnerais qu’il en ait encore besoin quand il aurait 16 ans, que c’était une période à passer, et que même si j’avais envie de bouquiner ou encore du travail à finir le soir (je travaille en indépendante à la maison), il avait besoin de moi maintenant… et que plus tard, je pleurerai probablement pour un peu d’attention…

    Résultat, le coucher ne pose jamais de problème. Quand j’ai du boulot le soir, je le prépare pour dormir puis le laisse jouer ou dessiner dans sa chambre, parce que je sais qu’à l’heure fixée (il a un réveil), il se couchera tout seul. Sinon, on passe un moment ensemble à lire ou dessiner, puis il se couche et je vaque à mes occupations. Mais je pense que ça n’a marché que parce qu’on a fait ça quand il était prêt.

  5. stef80 dit :

    Pas de jugement “ça va passer”, il y a des étapes avec son lot d’avantages et d’inconvénients.
    Quand est-il des jeux vidéos et console?

  6. Caro10 dit :

    Merci pour cette jolie interview !!!

  7. Émilie dit :

    Bonsoir, nous vivons en Allemagne depuis 1an et le système éducatif est un peu pareil et je dois dire que c’est plutôt positif. Les enfants prennent confiance en eux, les parents sont plus détendus. Tout le monde a l’air d’y trouver son compte. Il reste encore beaucoup de chemin à faire en France mais je suis optimiste !!! Bonne soirée!

  8. Mélanie dit :

    Bonjour. Si vous ne l’avez pas déjà vu, je vous conseille vivement le film : “Même qu’on naît imbattables.” qui est un documentaire exactement sur le sujet et sur le parallèle entre la France et la Suède sur l’éducation et la loi pas encore passée en France. Bon film à tous et toutes.

  9. Mélissa dit :

    Ils ont vraiment tout compris les Suédois !!

  10. SaraB dit :

    Suédoise en France, j’ai été ravie de lire cet article ! Je suis traductrice et j’ai notamment traduit le best-seller suédois “Développer l’estime de son enfant” de Petra Krantz Lindgren, que je recommande vivement à tout parent cherchant des pistes pratiques et concrètes pour une éducation respectueuse de l’enfant. Dans le genre, je conseille également les livres traduits en français du Danois Jesper Juul.

  11. Nadege dit :

    Je trouve cela logique que ce sont les enfants les plus heureux vu le nombre de jours de congé paternité / maternité dont les parents ont droit. Les enfants baignent le plus longtemps possible dans l amour et la sécurité de leurs parents. Ils peuvent en toute liberté et naturellement développer leur potentiel d apprentissage puisque les besoins essentiels sont nourris. Les bébés sont allaités très longtemps également. Je trouve notre court congé de maternité honteux. La plupart d entre nous reprenne le travail en pleurant car bébé et maman ne sont pas prêts et sont toujours en fusion. Je suis une enseignante qui aime profondément son métier et reste passionnée par l éducation. Mais je sais d expérience qu un enfant qui manque de ses parents ne sera pas disposé à l apprentissage. J aspire à l évolution moderne de l enseignement. Cela me désole que les formations Montessori soient proposées à des prix exhorbitants (je ne parle pas de celle sur ce site ms de formation destinées aux enseignants). Cela me rend triste qu aujourd’hui je ne puisse inscrire mes enfants dans une école Montessori vu que ce sont toutes des écoles privées qui coûtent extrêmement. L aberration c est que Maria Montessori a débuté son expérimentation avec des enfants d ouvriers dans un quartier défavorisé. Son succès fut tel que l on en fait une usine à fric puisque ces écoles sont maintenant destinés aux riches. Je suis tellement pour les pédagogies actives. Leurs bienfaits préserve l enfance. Les suédois font partie des meilleurs dans les enquêtes Pisa. Ils laissent également une grande part à la créativité dans leurs écoles.

  12. Marielle dit :

    Bonjour, merci pour ce chouette et positif témoignage !
    Comme pour ces parents, nous avons choisit de passer du temps avec notre fille, plutôt que du temps à l’éduquer ! Et ça marche! Du haut de ses cinq ans, elle nous parle de poésie, de mort, d’Amour et de Bonheur. Et quand elle vous dit : c’est quoi Maman le plus important? le Bonheur bien sur’ !! Ou ‘On profite de l’instant présent’’ je suis convaincue qu’on a choisi le bon mode de communication (plus que d’Education) 😉 et qu’elle deviendra une adulte heureuse !

  13. Anonyme dit :

    Bonjour,
    Quand je donne justement l’exemple de la Suède avec ceux qui ne valident pas éducation sans cris, ni punition ni même fessées, je parle des nombreux chiffres qui illustrent les bienfaits de cette parent alité positive (collé dans cet article). Malheureusement on s’aperçoit également en étudiant d’autre chiffre que le taux de criminalité a largement augmenté et cela sert les pros « violences éducatives ». Que dire ??

    1. SaraB dit :

      Si on prend l’exemple d’agressions sexuelles, c’est vrai que le nombre de plaintes pour vol peut être considéré comme “élevé” en Suède. Ceci s’explique notamment par le fait que les victimes osent porter plainte, ce qui n’est pas toujours le cas dans d’autres pays.

  14. Ophelie dit :

    Très bon article! Il me semble aussi que les écoliers suédois ont la plus grande quantité d’heures de “récré” pour apprendre à développer leurs compétences sociales. Dans le même temps ils caracolent dans le top 10 des élèves les plus doués ! Comme quoi temps libre ne veut pas dire temps perdu ?

  15. Celine6690 dit :

    Le pays de mes rêves, entre l’éducation à la maison et l’éducation à l’école, on a tout à apprendre…

  16. Francine dit :

    J’ajouterais juste que le mot éducation “positive” n’existe pas, le seul mot “éducation” exclue la notion de violence, que ce soit morale ou physique…
    Et que les légumes manquent au menu, à mon goût de francaise qui habite en Suède 😀

  17. Sara dit :

    Un monde idéal, les enfants sont le futur et la qualité du temps que nous avons passé avec nos parents notamment et l’amour ce sont les grands piliers pour toute une vie, merci pour nous rappeler à chaque fois que si aimer inconditionnellement notre enfant n’est pas le vrai sens de la vie alors elle n’a aucun!

  18. Alado dit :

    Bonjour. J ai 70ans et dans cette éducation positive je retrouve celle donnée par mes grands-parents maternels mes parents .A l’époque je ne comprenais pas pourquoi c’était si différent ailleurs. Dommage que ma belle fille ne puisse pas penser que seule une éducation (victorienne )soit envisageable..Avec mes petits enfants je le fais naturellement….frictions et incompréhensions. Continuez pour le bonheur des enfants.

  19. Emmy dit :

    Merci pour cet article très intéressant ! En effet, le temps passe vite et les enfants, ont les a voulus : à nous, adultes, de les aider à grandir avec douceur.

  20. Patrice dit :

    Juste génial, évidemment. Parce qu’il n’y a qu’une seule chose qui compte : mon enfant, je l’ai voulu. Pas pour le confier à quelqu’un d’autre !
    Patrice, père d’un enfant de 2 ans et demi.

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