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Éduquer sans crier : comment être efficace et bienveillant ?

Éduquer sans crier, en fonction de notre tempérament, de notre enfance, et je dirai même de “nos casseroles” cela peut-être un vrai challenge. Ne nous donnons pas comme objectif “d’y arriver” à toute épreuve, mais faisons en sorte que petit à petit nous nous sentions plus serein face à certains comportements de nos enfants… Mais comment faire ? Je vous propose un exemple concret.

Une amie d’amie, Sophie, m’a raconté une histoire qui va sûrement vous intéresser. Elle était en vacances avec 9 amis, plus ses deux neveux (3 et 6 ans). Au moment (béni !) de l’apéro, les deux enfants n’arrêtaient pas de gesticuler dans leurs pattes, surexcités… Le plus petit courait autour de la table basse. A quatre reprises, Sophie lui dit (et crie) : « Arrête, tu vas renverser les verres ! ». Il n’écoutait pas, et advint ce qu’il devait advenir : des verres furent renversés. PAF ! Sa patience ayant atteint ses limites, Sophie lui donna une tape sur la tête. Le père, voyant la scène, renchérit d’une deuxième tape et d’une fessée. Il faut dire qu’il avait passé la journée à ‘désobéir’…

Même si cette scène peut choquer certains, elle est finalement assez courante. L’enfant joue avec une lampe, un verre, un téléphone, écrit avec un Bic, court sur le sol glissant… On lui demande d’arrêter, il n’arrête pas ; et pire : il finit par abimer l’objet, ou se faire mal… Dans cette situation, nous adultes, cela peut nous agacer. Heureusement, on peut éviter ce genre de dénouement malheureux.

Parfois la simple formulation de la phrase peut nous permettre d’éduquer sans crier.

Par exemple, « Arrête, tu vas le casser », cette petite phrase, qui n’a l’air de rien, nous fait sauter à pieds joints dans un rapport de force. Imaginez que vous êtes chez amis, et que vous jouez avec une très jolie rame en bois décorative (je prends cet exemple car c’est arrivé à Papacool pas plus tard que dimanche dernier). Notre ami lui dit : « Je préfère que tu ne joues pas avec car elle est fragile. L’autre fois Bertrand a joué avec, et elle a commencé à se fendre, regarde la fissure ». Papacool l’a reposée.

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MAIS si notre ami avait plutôt dit : « Arrête, tu vas la casser ! », le copain Bertrand aurait certainement  continué. Fanfaron comme il est, il aurait sans doute ajouté quelque chose comme : « Eh ça va, je ne vais pas la casser (à raison : comment penser qu’il puisse casser une rame en bois ?!). Tiens regarde, je vais même la faire sauter en l’air ! ».

Comment expliquer cela ?!?… Quand on nous dit avec assurance : « Arrête de faire ça, tu vas le casser » alors que nous sommes en train de faire quelque chose qui nous semble sans risque, on a la désagréable sensation d’être pris pour un incapable. On sent que l’autre n’a pas confiance, et veut nous rabaisser. Ce rapport de force peut nous donner envie de tenir tête, de lui prouver qu’il a tort, ou de continuer juste pour l’embêter ! On ne redouble pas pour autant d’attention, trop entêté pour continuer à faire ce que l’on vous a ordonné d’arrêter.

C’est vrai, il n’est pas simple d’arrêter car obéir revient dans cet exemple à donner ainsi raison à son parent, ou à son ami, sur notre incapacité à continuer ce que nous faisons sans échouer.

Si j’arrête, je capitule et j’admets que je vais casser l’objet que je suis en train de manipuler.

Alors que faire pour ne pas crier, ni se retrouver dans ce rapport de force, et se donner le maximum de chances pour qu’il arrête ?

Imaginons notre enfant de 3 ans écrivant avec un Bic sur son petit carnet, affalée sur le canapé (c’est encore du vécu vous vous en doutez :-)). Vous voyez le coup venir ? Une belle trace de Bic sur le canapé immaculé ! Voyons comment réagir dans cette situation (liste non-exhaustive ;-)).

Si j’ai vraiment envie qu’il arrête, je vais d’abord venir près de lui, et lui dire sur le ton de l’inquiétude : « Ouh la la ! Je ne veux vraiment pas que l’on utilise le bic sur le canapé, j’ai trop peur qu’il y ait des tâches. Si tu veux, tu peux l’utiliser en t’installant à la table, ou alors tu prends des crayons de couleur ».

2/ Je peux aussi lui proposer une alternative, un choix : « Tu préfères t’installer sur la table pour utiliser ton bic, ou continuer sur le canapé avec des crayons de couleur ? »

3 / Je passe à l’action (et pas à la sanction :-)). Je ne vais pas répéter trois fois le même ordre en attendant qu’il m’obéisse. Mon objectif n’est d’ailleurs pas qu’il m’obéisse mais qu’au final, il n’y ait pas de tâche sur mon canapé ! Donc pour les choses qui nous embêtent vraiment (et pas toutes), il est important qu’il sente notre détermination. Je vais essayer de comprendre son besoin et de passer à l’action. Il est hyper concentré sur ce qu’il fait et n’a juste pas envie de bouger ? Je peux alors le soulever du canapé et l’installer ailleurs pour qu’il puisse continuer sans tâcher : « Je te mets là parce que je ne veux pas qu’il y ait de tâche ». Il s’ennuie, raison pour laquelle il tourne autour de l’apéro ? Je l’accompagne gentiment dans la salle de jeux (et pourquoi pas en étant compréhensif sur le fait qu’il s’ennuie), pour l’impliquer sur une activité, puis le laisser y jouer seul, l’informant que je le rejoindrai après l’apéro. Il a besoin d’attention ? Je prends 2 minutes pour lui dire que je le considère, pour lui faire un câlin, et lui proposer une activité à faire ensemble après l’apéro. Et au pire du pire, cela se finira peut-être en : « Tu préfères reposer la soucoupe ou que je la prenne moi-même ? ».

Mon ton n’est pas « autoritaire », je ne me situe pas ‘au-dessus’ de lui. Et pourtant je suis ferme dans ma voix et dans ma posture. Au fond de moi je sais que je ne lui donne pas le choix, je suis à 10 cm de lui, et il comprend que je suis bien décidée à ce qu’il arrête.

Même si on aimerait pouvoir éduquer sans crier, vous l’avez compris, on ne va pas pour autant éviter le conflit à chaque fois, mais ce n’est pas grave. On a le droit de ne pas être d’accord, et cela passe mieux quand on n’a pas rabaissé son enfant, ou cherché à le dominer.

« Mais ne t’inquiète pas Maman, je vais faire attention »

On n’est pas à l’abri d’entendre cette phrase, et tant mieux ! Lui faire confiance, si son enfant s’en sent capable, ce serait une bonne occasion de lui apprendre à faire attention. Ou s’il échoue, de lui faire prendre conscience que la tâche n’est pas si facile et de lui enseigner remèdes et solutions.

Je m’assure une dernière fois de sa motivation (le ton est dans la confiance, pas dans la menace) : « Tu me promets que tu vas faire attention ? » Droit dans les yeux il me répond : « Promis maman ». Je lui fais alors confiance et vaque à mes activités.

On n’est alors plus dans un rapport de force, où un enfant continue par opposition à son parent qui pense qu’il ne va pas y arriver, qui le guette, en attendant avec impatience l’erreur, et montrer ainsi qu’il avait raison. Mais on est dans un rapport de confiance, l’enfant se sent responsabilisé. ll a bénéficié de la confiance de ses parents et est donc motivé à faire attention.

« Regarde maman j’ai réussi !! » : boom de confiance en soi pour l’enfant, et grosse satisfaction du parent (alors que si nous étions dans un rapport de force, le parent aurait eu l’impression que l’enfant avait défié son autorité).

Et puis parfois, on est juste à bout, fatigué, on a du mal à faire autrement que de crier. On est juste ‘humain’. Et il y a toujours aussi des astuces pour “mieux” réagir quand on est à bout. Pour les découvrir, indiquez votre email ci-dessous pour que je puisse vous les envoyer (gratuitement bien sûr). Je vous enverrai aussi des solutions pour maximiser vos chances pour que votre enfant coopère quand on lui dit de se calmer, d’être sage, de mettre son manteau, etc : tout ceci est dans le PACK “OUI PAPA OUI MAMAN” : Toutes les clefs pour les faire coopérer (sans crier) !

Eduquer sans crier : conclusion

Essayons de ne pas être dans un rapport de force avec nos enfants : Donnons plus d’importance à l’objectif qu’au fait même qu’ils nous obéissent. Faisons-leur confiance pour leur capacité à vouloir coopérer, à faire attention. Et c’est ainsi qu’ils deviendront plus coopérants et soigneux. Mais surtout, prenons soin de nous, pour ne pas être à cran, et réagir au quart de tour. La clé de la bienveillance est dans notre sérénité. 🙂 (voir l’article “Devenir un parent cool, ça se travaille”).

 

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Commentaires

0 thoughts on "Éduquer sans crier : comment être efficace et bienveillant ?"

  1. Maccario dit :

    Comme tous les articles de Charlotte celui ci est emprunt d’une grande sagesse… J’ai mis en pratique ses conseils dès le début et ça marche tellement bien ! Chez nous pas de cris (ou très peu), du respect, de l’explication et de la confiance. Merci de nous rappeler la bonne voie pour qu’on ne la perde pas… devenir maman ou papa ça s’apprend comme tout le reste. Et grâce à vous je me sens meilleure chaque jour…

    1. Aourell CPMHK dit :

      Merci Maccario, on adore lire ce genre de message ?

  2. SaliYan dit :

    Bonjour, J’étais extrêmement sceptique face à cette solution et j’ai suivi votre conseil de “proposer une alternative” à ma fille de 19 mois mois qui utilisait ses jouets plus lourds et bruyants par terre en appartement.
    J’attends maintenant tous vos articles avec impatience.

  3. Aigle 4 dit :

    Bonjour,

    Je dois dire que je suis très contente d’etre tombé (un peu par hasard) sur ce site. Des solutions concrètes, pas culpabilité envoyée aux parents mais de la bienveillance ! Des pistes de travails pour savoir « pourquoi je crie et pourquoi j’en me mets dans cet état …. ? »Merci!

  4. Mamangâteau dit :

    Bonjour ! Merci beaucoup pour l’astuce de la course pour aller prendre la douche, maintenant c’est notre petite canaille qui réclame ce nouveau jeu (& ça fonctionne même pour aller au lit !)
    Encore une victoire de CPMH ?

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