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Mon enfant est triste : comment l’accompagner ?

enfants triste

« Arrête de pleurer, ce n’est pas si grave ! », « Ne sois pas triste, on reviendra… », « Ne fais pas cette tête, ça va aller »… Lorsque notre enfant est triste, nous sommes souvent désemparés, et donc tentés de tout faire pour faire taire sa tristesse. Comment ? Soit en minimisant la cause de sa souffrance (« Tu as perdu une bille ? Ce n’est pas un drame, tu en as plein d’autres ! »), soit en donnant d’emblée une solution à son problème (« Ton poisson rouge est mort… On va en acheter un autre ! »). Est-ce vraiment la bonne réaction ? Cela aide-t-il notre enfant à grandir, et à retrouver, au fond de lui, la joie que nous cherchons à tout prix à lire sur son visage ? Pas sûr…

Le point avec mon amie Caroline, maman d’Arthur 6,5 ans et de Tristan, 4,5 ans.

S’il suffisait de dire à quelqu’un qui est triste « C’est pas grave » ou « Ne pleure pas » pour lui redonner le sourire, cela se saurait n’est-ce pas ?

Pour s’en convaincre (s’il en est besoin ), prenons un exemple : imaginons que nous venons de perdre un être cher ou, moins grave, de perdre un bijou, de nous disputer avec un ami, ou de casser notre vase préféré… Maintenant, imaginons que nous nous confions à notre conjoint ou à un proche et qu’il ou elle nous réponde : « Sèche tes larmes, ce n’est pas si grave », ou « Ne t’inquiète pas, tu l’oublieras vite ! (le bijou, le vase, la grand-mère…) ou encore « N’y pense plus, viens, on va boire un verre ! »….  Comment réagirions-nous ? Il est probable que nous ne nous sentions pas écouté, ni compris par cette personne…

Pour notre enfant c’est pareil. Quand il est triste, tenter de minimiser la cause de sa tristesse, ou de lui offrir une solution « miracle » est souvent vain. Cela aura généralement pour effet, soit de lui faire ravaler ses larmes (et garder sa tristesse pour lui), soit de lui donner moins envie de se confier à nous à l’avenir. Alors comment s’y prendre ? Comment l’accompagner face à sa tristesse ? Peut-on le consoler, lui apporter du réconfort, tout en l’autorisant à être triste ?

Mon enfant est triste : accueillir son émotion et l’aider à verbaliser ce qu’il ressent

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Lorsque notre enfant est triste, il a, comme nous, avant tout besoin de se sentir compris et écouté. Cela semble évident, pourtant ce n’est pas toujours facile pour nous parents de savoir « bien » écouter notre enfant ! Pour moi en tous cas ça ne l’est pas.

Voici un exemple très récent : ces derniers temps, je trouvais mon fils Arthur (6,5 ans) triste et « à fleur de peau » quand il rentrait de l’école… Comme c’est un enfant très sensible et fatigable, j’ai d’abord mis cela sur le compte des longues journées et de l’adaptation à une nouvelle école (il est entré au CP). Quand je lui demandais ce qui n’allait pas, il répondait : « je m’ennuie, et puis je suis toujours tout seul dans la cour. Personne ne veut jouer avec moi ». Évidemment, mon cœur se serrait et je faisais alors tout mon possible pour le rassurer, persuadée qu’avec mes superpouvoirs de maman et des mots pleins d’amour, je parviendrais à lui remonter le moral et à lui donner de bons conseils pour se faire des copains : « tu devrais peut être proposer à X ou Y de jouer, ils ont l’air sympas ? », « amène tes billes dans la cour, tu trouveras sûrement quelqu’un pour faire une partie ! », « et lui, là, celui qui est venu te parler à la sortie de l’école l’autre jour, c’est pas ton copain ? »…

Mais les jours passaient, il était toujours malheureux, et nos conversations finissaient invariablement par mon fils me disant « bon ça va, j’ai plus envie de parler maintenant ». Je me sentais impuissante…

Jusqu’à ce qu’enfin je me décide à m’y prendre autrement (il n’est jamais trop tard pour bien faire ). Un soir où il a éclaté en sanglots après sa douche en répétant « à l’école personne ne s’intéresse à moi ! », mon estomac s’est noué mais je l’ai simplement pris dans mes bras en disant « Je comprends, c’est très dur de n’avoir aucun copain ». J’ai ajouté : « comment tu te sens ? », il a répondu « rejeté ». Je l’ai laissé pleurer un moment puis je lui ai raconté : « Je me souviens, quand j’avais 10 ans, nous avons déménagé et j’ai changé d’école. Au début je n’avais pas d’amis non plus et je me sentais très seule. Cela prend du temps de se faire des nouveaux amis ».

Il m’a regardée et j’ai compris, qu’enfin, il était un peu soulagé.

Ce que je retiens ?

Pratiquer l’écoute active

D’abord, devant la tristesse de notre enfant, comme devant la plupart de ses émotions d’ailleurs, notre meilleur allié est… l’écoute active 🙂 Quésaco ?

En fait, cela consiste simplement à « écouter » notre enfant sans porter de jugement, ni chercher immédiatement de solution. En adoptant une posture d’écoute et en ne prenant la parole que lorsque c’est nécessaire (pour lui faire préciser sa pensée par exemple, ou reformuler ce qu’il vient de dire).

Cela peut nous aider dans bien des situations !

Pourquoi est-ce si efficace ? Parce que, comme disait Carl Rogers, le psychologue qui est à l’origine de ce mode de communication « Il est étonnant de constater que des sentiments qui étaient parfaitement effrayants deviennent supportables dès que quelqu’un nous écoute. Il est stupéfiant de voir que des problèmes qui paraissent impossibles à résoudre deviennent solubles lorsque quelqu’un nous entend. »…

Laisser la tristesse s’exprimer

Inutile, donc, d’essayer de lui « remonter le moral » à tout prix, en tous cas pas trop vite. La tristesse a d’abord besoin d’être exprimée physiquement, même si c’est parfois difficile pour nous parents, d’accepter de voir notre enfant pleurer.

On peut, par contre (surtout lorsqu’il est petit), l’aider à verbaliser cette émotion, à la nommer et à en décrire les manifestations dans son corps : « comment te sens-tu ? », « montre-moi à quel endroit de ton corps se situe ta tristesse ». Plus il sera capable de mettre des mots sur ce qu’il ressent, et plus il sentira que vous êtes “OK” avec son émotion (c’est-à-dire que vous ne cherchez pas à la nier ou la minimiser), mieux il sera capable de la gérer (si, si ! promis ).

Par ailleurs, si vous avez envie d’astuces pour mettre de la joie dans votre quotidien, chez CPMHK, c’est notre spécialité ! Vous pouvez télécharger notre pack Time to Play, le plein d’idées pour mettre du rire dans votre relation avec votre enfant, et dans les tâches du quotidien ! Même le rangement, et le brossage de dents, vont devenir de chouettes moments . C’est par ici  :

 

Réconforter son enfant

Alors bien sûr, être « OK » avec la tristesse de son enfant ne signifie pas pour autant qu’il faille le laisser pleurer pendant des heures sans rien faire. Au contraire, tout réconfort physique est bienvenu, alors on ne lésine pas sur la tendresse, les câlins, les bisous, ou simplement lui tenir la main . À moins bien sûr que l’enfant le refuse. Dans ce cas, il est préférable de lui laisser un peu de temps. On peut s’asseoir à côté de lui en lui disant par exemple « mes bras t’attendent pour un câlin dès que tu seras prêt(e) ». 

Enfant triste : identifier la cause de sa tristesse

S’il ne le fait pas spontanément, on peut inciter son enfant à expliquer la raison de sa tristesse. L’important : éviter de porter de jugement, de dramatiser ou au contraire chercher à dédramatiser (« non mais, tu ne vas pas faire un drame parce qu’il n’y a plus de glace à la vanille ! »). S’il a du mal à expliquer, ou s’il hésite, on peut poser des questions ou formuler à sa place en essayant de rester le plus « factuel » ou le plus « objectif » possible (« tu es triste parce que tu as eu une mauvaise note en maths » plutôt que « tu es triste parce que tu as ENCORE eu une mauvaise note et que tu es NUL en maths !» ). Il y a de fortes chances pour que notre enfant, s’il constate qu’il peut se confier à nous sans déclencher nos jugements et/ou nos foudres, prendra l’habitude de le faire spontanément.

Petite précision : on parle dans cet article de tristesse passagère, ponctuelle, ayant une cause que l’on peut facilement identifier. Si la tristesse de notre enfant nous paraît « chronique », ou qu’il a d’autres comportements qui nous font suspecter un état dépressif plus profond, il sera préférable de demander une aide extérieure (médecin, psychologue…)

Enfant triste : l’aider à trouver par lui-même des solutions à son problème (s’il y en a un) 

Dans l’exemple que j’ai donné avec Arthur, mon erreur était d’avoir d’emblée cherché à lui donner des solutions, avant d’avoir véritablement « accueilli » sa tristesse. Mais une fois cette tristesse exprimée, verbalisée, acceptée, faut-il pour autant laisser notre enfant se débrouiller ?

Pas nécessairement. À mon sens, notre “rôle” de parents peut être aussi de l’accompagner pour qu’il trouve, en lui, et par lui-même, les ressources et les solutions à ses difficultés.

Selon son âge, on orientera plus ou moins sa réflexion : «  Que pourrais-tu faire pour te réconcilier avec ton ami ? », « Que pourrais-tu faire pour avoir de meilleures notes en maths ? », « Que pouvons-nous faire de ce camion cassé ? », “Qu’est-ce qui t’aiderait à te sentir moins seul dans la cour en attendant de trouver un ami ?”…

Mon enfant est triste : l’accompagner pour retrouver la joie !

Lorsque la cause de sa tristesse n’appelle pas de « solution », et que cette tristesse a bien été entendue, évacuée, on peut, bien sûr, l’aider à retrouver la joie, ça n’est pas interdit (ouf ! )

Comment ? En lui proposant un jeu ou une activité qu’il aime par exemple, en lisant une histoire amusante… ou encore, en lui proposant une « boîte à idées joyeuses » dans laquelle il pourra puiser chaque fois qu’il se sentira triste et aura besoin de réconfort ?

Avec Arthur, nous avons maintenant un petit panier plein d’idées d’activités ou actions amusantes, réconfortantes et faciles à mettre en place. Le top pour piocher des idées, le soir, quand la journée n’a pas été terrible… Un précieux outil pour les enfants, mais aussi pour les parents !

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