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Mon enfant refuse de manger : comment réagir ?

 « Mange ta soupe ! », « Si tu ne finis pas ta purée, tu n’auras pas de dessert », « Pour bien grandir, il faut manger des légumes  », « Mais si, je t’assure, les épinards, c’est TRES BON ! » : qui n’a jamais utilisé ce type d’arguments pour faire manger son enfant ? Et qui n’a jamais ressenti cette petite bouffée d’inquiétude (ou d’agacement, voire de colère…) quand sa progéniture refuse de finir un plat, ou simplement de le goûter ? Et pourtant, qui ne se souvient pas de ces endives au jambon ou de ces choux de Bruxelles qu’on nous imposait, enfants, et devant lesquels on s’était jurés de ne JAMAIS au grand JAMAIS forcer les nôtres à avaler un truc qu’ils n’aimeraient pas, ou à manger s’ils n’avaient pas faim… ?

Mais voilà, pour la grande majorité d’entre nous, parents, il est très dur d’avoir un enfant qui refuse de manger. Que ce soit simplement ponctuel, ou plus régulier. Alors, pourquoi c’est si compliqué ? Peut-on (et doit-on) dépasser nos craintes ?

Comment réagir quand notre enfant refuse de manger ?

Le point avec mon amie Caroline, maman d’Arthur 6,5 ans et Tristan, 4,5 ans.

Les enfants sont les champions du monde pour appuyer (inconsciemment) là où ça fait mal (ok ça, on le savait ). L’autre soir, j’avais fait des lasagnes, un plat qui fait normalement l’unanimité… Après trois minuscules bouchées, mon fils de 4,5 ans s’arrête de manger.

Moi, optimiste : « allez, chaton, finis tes lasagnes, après tu auras un bon dessert ! ». Que nenni. Il repousse l’assiette « non, j’en veux plus, j’ai plus faim ».

Moi (avec la petite boule au ventre qui commence à se pointer…) : « mais tu n’as presque rien mangé ! Allez, juste un peu plus…». Lui : « non maman, j’en veux pas, j’aime pas ça ». Là, mon sang ne fait qu’un tour (tiens donc ? c’est nouveau ça ? d’habitude il adore…. Et puis quand même, j’ai passé 40 minutes à cuisiner ces satanées lasagnes pour leur faire plaisir, il abuse !) mais je réussis à garder mon calme : « chéri, si tu ne manges pas, tu n’auras pas de forces, et tu risques d’avoir faim au milieu de la nuit ! » (hum, soyons honnête, cet argument tient-il vraiment la route ?

Evidemment, mon fils ne se laisse pas démonter : « mais maman, pourquoi tu m’obliges à manger ? Toi aussi l’autre jour, t’as dit que t’avais plus envie de gratin et t’en as laissé la moitié ! ». Touché ! (coulé). J’ai fini par laisser tomber. Et bien entendu, il n’a eu aucun mal à manger une crème dessert et un fruit ce soir-là…

Est-ce que j’ai eu tort de céder ? Aurais-je dû insister pour qu’il finisse ses lasagnes, ou le priver de dessert puisqu’il « n’avait plus faim » ? Pourquoi est-ce si important pour moi qu’il mange bien ? Cette anecdote m’a amenée à réfléchir…

Mon enfant refuse de manger : pourquoi ?

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La première question qui m’est venue à l’esprit en y repensant c’est « aurais-je réagi de la même façon avec son grand frère » ? En effet, à la maison, les enfants ont des comportements assez différents face à la nourriture. L’aîné, Arthur, est un « gros mangeur ». Il est rare qu’il n’ait pas faim et il y a, en règle générale, peu d’aliments qu’il n’aime pas. Du coup, quand il n’a pas envie de manger, on insiste peu. Le second, Tristan, est plus sélectif et a un appétit variable. Il arrive qu’il ait très peu faim plusieurs jours de suite, mais il est capable de dévorer si on lui présente un plat qu’il adore. Comme il est naturellement très mince, j’ai aussi plus tendance à m’inquiéter lorsqu’il perd du poids… et donc à insister lourdement pour qu’il mange quand il n’a pas faim !

Pas complètement illogique, n’est-ce pas ?

Pour réagir de façon plus « rationnelle », il me semble nécessaire de prendre un peu de recul et de comprendre pourquoi notre enfant refuse de manger à un moment « T ».

Bien sûr, écartons d’emblée l’hypothèse où ce refus de manger mettrait notre enfant en « danger », c’est-à-dire lorsque cela a des répercussions sur sa santé, notamment sa croissance ou son poids. Dans ce cas, le mieux est de consulter un médecin qui saura nous aider.

Mais si notre enfant est en bonne santé, essayons d’identifier les causes de ce refus :

Mon enfant refuse de manger : y a t-il une raison « physiologique » ?

Son refus de manger peut être passager, lié à une maladie par exemple (un rhume, une otite). Si tout rentre dans l’ordre une fois cet épisode passé, il n’y aura donc pas lieu de s’inquiéter.

Pour d’autres enfants, cela peut être tout simplement lié à leur métabolisme. D’un enfant à l’autre, les besoins et le plaisir de manger ne sont pas les mêmes, comme c’est le cas de mes fils. Arthur a, à l’évidence, besoin de plus grandes quantités tandis que Tristan se contente de peu, tout en étant en aussi bonne santé. A quoi cela sert-il de lutter contre leur nature ? Bien connaître son enfant, et avoir confiance en lui, permet de prendre du recul et d’éviter de s’inquiéter pour rien .

Mais il y a une autre question que l’on peut se poser : est-ce que l’heure du repas est adaptée, par rapport au reste de la journée ? Et oui, dans cet article, nous vous révélions l’un des secrets des crèches pour faire manger nos enfants : faire en sorte qu’ils aient faim !

Quand notre enfant refuse de manger, il n’est pas inutile de se demander si le repas n’arrive pas trop tôt, ou trop tard… Chez nous par exemple, Tristan mange très peu quand il est trop fatigué, j’évite donc de le faire dîner après 19h.

Enfin, dans le même ordre d’idées, on peut s’assurer que les en-cas, notamment le goûter, ne sont pas trop rapprochés ni trop « riches » par rapport aux repas principaux… en effet, s’il a mangé un paquet entier de biscuits une heure avant le dîner, il est probable qu’il n’ait pas très envie de nos fameuses lasagnes .

Mon enfant refuse de manger : une raison psychologique ?

Le refus de manger de notre enfant peut aussi être lié à une difficulté passagère, une période compliquée, des émotions qu’il a du mal à verbaliser. Dans ce cas, il est préférable d’éviter de rentrer en conflit, car cela aurait tendance à empirer les choses ! Mais nous reviendrons un peu plus loin sur ces astuces qui aident .

Certains comportements sont aussi liés à l’âge de l’enfant. Par exemple, on sait que vers l’âge de deux ans (mais parfois plus tard), beaucoup d’enfant traversent ce qu’on appelle la « néophobie alimentaire », c’est-à-dire le refus de goûter certains aliments, ou groupes d’aliments nouveaux, qui manifeste leur besoin de s’affirmer, de conquérir leur autonomie, et cela ne sert à rien de lutter ou de les forcer ! Cela disparait avec le temps… Si si, promis. Notre tout-petit qui ne veut QUE DES PÂTES (des biscuits sucrés, du chocolat…), sera un jour ravi de manger des brocolis ! Alors patience, astuces et bonne humeur !

Bon, mais une fois que l’on a identifié les raisons pour lesquelles notre enfant refuse de manger, faut-il pour autant le laisser totalement  gérer son assiette comme il l’entend ?

Pourquoi pas, si cela nous convient ! Mais personnellement, je fais plutôt partie des mamans assez attachées à l’équilibre alimentaire de mes enfants, et, il faut l’avouer, j’aurais du mal à les laisser ne manger que des féculents, ou ne rien manger du tout.

Il me semble que c’est à chacun de fixer ses « règles », selon les exigences, les habitudes et les contraintes pratiques de la famille, mais sans se mettre la « pression », pour que manger reste avant tout un plaisir pour tout le monde !

Se méfier des idées reçues et dépasser nos craintes !

Nous avons souvent en tête l’image de la grand-mère (ou du grand-père !) qui, enfant, nous gavait de crêpes et de biscuits tout en nous assénant des « tu reprendras bien un peu de… ? » ou des « comme tu manges bien, bravo ! », ou à l’inverse « quoi, tu n’as RIEN mangé, quelque chose ne va pas ? », comme si le fait d’avoir un bon coup de fourchette faisait de nous quelqu’un de formidable et, à l’inverse, comme si ne pas avoir envie de manger pour la 3e FOIS de la tarte était signe de grande détresse…

Si on y réfléchit, est-ce que tout cela n’est pas assez « culturel », et est-ce qu’on ne peut pas voir les choses autrement ? Est-ce qu’on ne peut pas tordre le cou à certaines idées reçues ? À mon sens, on peut permettre à notre enfant de :

Sauter un repas 

Est-ce que cela ne nous arrive jamais, à nous ? On peut avoir un peu trop mangé au repas précédent, se sentir barbouillé, ou être trop fatigué. Dans tous les cas on sait que l’on se rattrapera au repas suivant…. Et c’est pareil pour notre enfant !

Manger toujours la même chose 

Il n’a envie que de pâtes, de carottes et de yaourts à la vanille ? Et alors ? Si cela ne dure qu’un temps, et que ça n’a pas d’incidence sur sa santé, on peut laisser « couler » quelques jours… il a toute la vie pour découvrir les subtilités de notre patrimoine gastronomique !

Continuons néanmoins à cuisiner normalement pour le reste de la famille (pas de raison de mettre tout le monde à ce régime-là non plus ) et à l’inviter à goûter nos petits plats (sans forcer). Il finira bien par céder devant notre fabuleux risotto ou notre fameuse tarte aux pommes… Surtout que souvent, moins on insiste, moins il se braque .

Ne pas finir son assiette 

Souvent, nous servons notre enfant sans bien connaître la quantité dont il a besoin, ou envie. Respectons alors sa satiété, en le laissant manger ce qu’il veut, ou, s’il est assez grand, laissons-le se servir tout seul !

Avoir un dessert s’il n’a pas fini son plat

Nous, adultes, pouvons avoir envie d’un dessert, même quand on n’a pas fini notre plat, n’est-ce pas ? Pourquoi le refuser à notre enfant ? Par contre, on peut mettre des limites : ok pour le dessert, à condition d’avoir au minimum « goûté » le plat, et mangé une partie des légumes (chez nous, c’est la règle). En fait, chacun placera le curseur là où cela lui semblera le plus approprié.

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Mon enfant refuse de manger : les astuces pour le faire (mieux) manger

Bonne nouvelle ! Une fois que l’on a compris pourquoi notre enfant refuse de manger, et que l’on a commencé à dépasser certains « clichés » autour du repas, il existe quand même – heureusement- des astuces pour le faire (mieux) manger 🙂 !

Il y a bien sûr des astuces rigolotes et des jeux dont nous avons parlé ici, mais aussi :

 Donner l’exemple

Pour moi, c’est LA règle essentielle J Et oui, rappelez-vous ce que m’a dit mon Tristan « maman, toi, l’autre jour, t’as pas fini ton gratin »…. C’est pareil pour le reste ! Si notre enfant ne nous voit jamais manger l’ombre d’un légume, comment lui faire accepter l’idée que les légumes, c’est bon pour la santé ?

Pour cela, il peut être utile, au moins le week-end, de prendre les repas en famille, pour que les enfants puissent s’inspirer (en bien évidemment !:-))

Veiller à créer une atmosphère agréable

Et oui, on n’y pense pas toujours, mais le cadre compte beaucoup ! Une atmosphère détendue, une ambiance conviviale, donne plus envie de manger que si le repas est l’occasion de luttes et de règlements de compte !

Évitons d’aborder les sujets qui fâchent pendant le repas et, on ne le dira jamais assez, d’en faire une lutte.

L’impliquer dans la préparation des menus et des repas  

On pense souvent à demander à nos enfants d’aider à mettre la table et débarrasser, mais moins à l’impliquer dans l’élaboration des menus, ou la préparation du repas. Et pourtant souvent, ils adorent ça ! Une tomate est encore meilleure quand on l’a coupée soi-même, une patate bien plus intéressante pour celui qui l’a épluchée… usons et abusons de leur bonne volonté !

Soigner les assiettes

Comme au restaurant ! 🙂 Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de foie gras et de truffes à notre carte que notre dressage ne peut pas être digne d’un grand chef !

Et là encore, confions à nos chérubins la tâche de rendre l’assiette la plus jolie possible…ils seront flattés, et il y a de fortes chances pour qu’ils prennent du plaisir à engloutir leur chef d’œuvre !

Donc, en résumé, pour que notre enfant ne refuse plus, ou moins, de manger : restons le plus zen possible (même si ça n’est pas toujours facile !), apprenons à respecter sa faim, mais surtout faisons de lui un super cuisinier !

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Commentaires

0 thoughts on "Mon enfant refuse de manger : comment réagir ?"

  1. Guillaume dit :

    Dans une logique similaire, une autre astuce qui s’est avérée efficace chez moi, c’est d’impliquer l’enfant en amont de la préparation des repas. Ça peut être en contribuant au potager, ou à des plantes comestibles en pot, ou à des graines germées. Même faire choisir des fruits et des légumes au marché, en échangeant avec la personne qui les a produits, ça peut changer le regard sur ce qu’il y a dans l’assiette et stimuler l’envie de déguster.
    A adapter en fonction de l’âge des enfants ! 🙂

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