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Motricité libre : et si on s’y mettait ? Mode d’emploi et bienfaits

motricité libre

La motricité libre : vers un apprentissage autonome et une maîtrise de son corps

Comment vais-je apprendre à mon enfant à ramper, à marcher, à grandir et à s’épanouir ? Pas de panique ! La nature est bien faite et notre enfant est déjà un champion. Les ressources, il les a, et grâce à la motricité libre, il va pouvoir les découvrir et avoir la joie d’apprendre par lui-même.

Ce concept n’est pas nouveau. Ce n’est pas un effet de mode, ou une théorie passagère. Le principe de motricité libre existe depuis les années 60 (édicté par Emmi Pickler, pédiatre hongroise). Pourtant, il n’est pas toujours bien connu. L’objectif est de permettre à l’enfant de développer seul ses capacités motrices.

Les professionnels de la petite enfance y sont souvent formés. Mais pour nous, parents, entre les conseils des uns pour que notre enfant tienne assis et la course au matériel de puériculture qui nous vante de développer les capacités de nos enfants, pas toujours facile de savoir comment accompagner notre enfant dans son apprentissage.

Je laisse la parole à Clémentine, maman de Romain, 3.5 ans et Vincent, 17 mois.

Quelles sont les bonnes habitudes à prendre avec notre bébé ?

L’enroulement, le début de la motricité libre

Tout commence par ce mot : l’enroulement. J’ai découvert cela lors des séances de kiné avec Vincent. Je ne m’étais jamais trop interrogée car, avec Romain, nous avions l’impression que tout roulait… Et en fait, non, à y réfléchir, il ne roulait pas !!! Romain ne s’était jamais retourné. Il a tenu assis à force d’être calé entre ses livres et trois coussins. Et il a marché sans passer par le 4 pattes. Rien d’alarmant me direz-vous, mais avec Vincent, c’était une autre histoire :

  • Bonjour, qu’est-ce qui vous amène ?
  • Bonjour, je viens car mon enfant (Vincent) à la tête plate (en terme technique, on parle de plagiocéphalie ou de brachycéphalie en fonction de la localisation) 
  • Ok regardons ça… oui effectivement, il reste dans le transat ?
  • Oui. Il s’endort dedans. Et puis, il y a passé quelques nuits à cause des bronchiolites.
  • Ok bon… Et il se retourne, il tient bien sa tête ?
  • Euh… La tête ? Moyen, surtout sur le ventre et… non, il ne se retourne pas…

Marre de répéter 10 fois les mêmes choses ? Mène une discussion constructive en 4 étapes !

Et là… zou, s’amorce un petit virage. C’était parti pour tout plein de précieux conseils. Ma kiné, qui est super bienveillante, m’a expliqué les gestes simples à prodiguer et ceux à éviter au maximum.

Au départ, je l’avoue, j’y allais un peu à reculons. Je m’étais dit que j’allais avoir plein d’exercices à faire et qu’au quotidien, cela allait me demander beaucoup de temps et d’investissement. Quelle surprise de voir que c’était tout le contraire ! Ce n’était que de petites habitudes à prendre et d’autres à modifier. Ce n’était pas un entrainement de sportif de haut niveau comme je me l’étais imaginé.

On laisse faire… et on stimule !

Je vous donne quelques-uns des conseils, qui étaient valables dans le cas de Vincent, mais qui peuvent être appliqués à tous les enfants :

  • Attirer son regard à droite et à gauche pour qu’il tourne bien la tête des deux côtés.
  • Pour le sortir de sa position allongée, ne pas le prendre vers nous, de face. Cela pour éviter que sa tête ne parte en arrière et qu’il soit obligé de se contracter pour la soulever. Il est préférable le faire pivoter et l’emmener contre nous pour limiter l’effet de la pesanteur sur son corps.
  • Lors du change, éviter de lever les fesses en levant les jambes vers le plafond mais le tourner sur le côté. Cela limitera les appuis à l’arrière de la tête.

J’ai compris que, finalement, un bébé n’avait besoin que d’un tapis (ferme mais agréable), et quelques jeux pour le stimuler et lui donner envie de bouger et d’attraper. Une arche de jeu peut être utile si elle est placée plutôt au niveau de son nombril. Le but étant que l’enfant ne regarde pas droit au-dessus de lui, mais davantage vers le bas pour enrouler sa nuque.

Revoir notre équipement pour favoriser sa liberté de mouvements

J’ai pris conscience que le laisser des heures dans un cosy ne lui permettait pas de se mettre sur le côté, ni de bien tourner la tête. Que plus tard, le parc allait lui apprendre à tirer sur les bras pour se mettre debout… Alors que c’est davantage en se poussant sur ses mains qu’il va trouver son passage assis et en poussant sur ses jambes (la position du chevalier avec un genou à terre) qu’il va apprendre à se mettre debout.

Évidemment, cela ne veut pas dire que nous devons absolument et immédiatement revendre notre super transat ou notre parc design, mais surtout essayer de limiter le temps passé dans ces espaces qui restreignent les mouvements de notre bébé.

Vous avez envie d’aller plus loin et gérer les premières années avec bébé avec plus de sérénité, je vous propose de recevoir (gratuitement) le “PACK spécial bébé” : tous nos conseils pour gérer les premières séparations, colères, interdits, etc. ! Quelques pleurs et stress en moins, cela fait du bien ?.

Quels cadeaux de naissance pour le bébé ?

La pression de la fameuse « liste de naissance » nous pousse à nous interroger sur ce dont a besoin un bébé. Pour ma part, pour le premier enfant, j’ai eu tendance à céder à pas mal d’accessoires qui se sont avérés parfois inutiles ou en tout cas qui ne valaient pas le prix dépensé. Eh oui, bonne nouvelle pour nous et nos portes monnaie, un bébé et ensuite un enfant, n’a pas besoin de grand-chose pour apprendre et s’épanouir. Alors, rangeons le chéquier (quoi que l’on peut en profiter pour s’offrir une séance de bien-être perso ou avec son enfant) et place à la motricité libre.

Et quand ils commencent à se déplacer, qu’est-ce qu’on fait ?

Alors oui, qui dit motricité libre dit liberté, et bien sûr, à faire rimer avec sécurité. Pendant quelques années, c’est vrai, notre espace de vie est un peu à adapter à ce petit être en pleine découverte.

Motricité libre : aménager l’espace

Le principe premier de la motricité libre est l’expérimentation. Pour ce faire, l’espace où évolue notre petit doit être sans risque alors c’est parti… On range les bouteilles d’apéro dans un placard qui ferme, on  met en hauteur les objets fragiles et on laisse à disposition ce que l’on permet à l’enfant d’utiliser. Cela varie dans chaque famille alors à chacun de trouver son équilibre. Et pour prolonger, si vous souhaitez mettre en place la pédagogie Montessori à la maison, voici 3 clés pour se lancer.

Motricité libre : choisir des vêtements qui n’entravent pas les gestes

Pensons aussi à leurs habits. Qui n’adore pas voir sa progénitures avec une jolie petit robe ou un pull à capuche trop mignon ? Qu’on se le dise, nos bébés font du sport toute la journée alors comme pour nous, mettons-les à l’aise.  Privilégions les vêtements souples, évitons les chaussettes quand c’est possible et faisons en sorte que leurs habits ne gênent pas leurs mouvements. Pas d’inquiétude, dès qu’ils auront appris à marcher, à courir et à sauter, et plus loin encore, quand ils seront ados, nous pourrons revenir sur une garde-robe plus élaborée !

Motricité libre : tous les espaces peuvent permettre d’expérimenter

La motricité libre peut se pratiquer aussi dans le bain. Pour ma part, un fond d’eau dans le baignoire et hop j’allonge bébé sur le tapis anti dérapant. Il barbotte, tape des pieds, des mains et en met partout… rires garantis.

Le but, vous l’aurez compris, est que l’enfant ne se sente pas gêné dans ses mouvements, qu’il puisse sentir et prendre conscience de son schéma corporel et de l’espace autour de lui. En explorant de lui-même, avec son corps, il trouvera les bonnes postures ce qui diminuera dans le même temps les mauvaises habitudes posturales (par exemple marcher sur la pointe des pieds ou avoir la tête en hyper extension).

La motricité libre : respecter les étapes de l’apprentissage

Chaque étape est importante

C’est peut-être ça LE leitmotiv de la motricité libre : Ne pas brûler les étapes car elles sont TOUTES importantes. Ainsi, que notre enfant marche ou tienne assis n’est pas une fin en soi. Il y parviendra, c’est sûr. Ce qui est primordial, c’est qu’il passe par toutes ces phases pour y arriver. Ma kinésithérapeute m’avait dit cette petite phrase : « essayez de ne pas mettre votre enfant dans une position qu’il ne maîtrise pas tout seul ». J’avais été un peu interloquée, me disant que, sans mon aide, Vincent n’arriverait jamais à progresser. Et pourtant, je vous assure, il a pris son temps mais aujourd’hui il court comme un lièvre !

Chaque enfant grandit à son rythme, ne soyons donc pas trop pressé. C’est sûr nous aimerions que notre enfant marche, qu’il parle, qu’il interagisse. Le problème est que si nous brûlons des étapes, nous ne lui permettons pas d’acquérir des bases solides. Certains enfants vont marcher très tôt sans se déplacer beaucoup au sol, d’autres au contraire vont se mouvoir partout, se faufiler. C’est sûr, qui n’a pas été un peu irrité de voir la fille de sa copine ou le fils de sa sœur tenir assis à 7 mois et marcher à 12 ! Le mot d’ordre est patience ! Gardons en tête que chaque enfant est unique et se construit à vitesse variable. Alors ne nous décourageons pas et essayons de voir et d’apprécier chaque jour les petits exploits, parce que qu’il y en a !!!

Une étape après l’autre

On dit souvent qu’on a besoin d’apprendre à marcher avant de courir… Les enfants ont un développement à vitesse variable, mais qui suit une certaine chronologie. Dès qu’ils ont acquis une chose, ils passent à l’apprentissage suivant. Ce sont des courageux, des battants. Ils sont toujours volontaires pour progresser et ne s’avouent jamais vaincus. C’est vraiment chouette de voir leur bouille déterminée et leur sourire satisfait lorsqu’ils atteignent leur objectif. Faisons leur confiance, en leur laissant faire leur expérience librement, ils vont progresser.

L’intégration des réflexes archaïques

D’ailleurs, tous ces mouvements sont hyper importants pour le développement général de notre enfant. C’est à dire qu’apprendre à se retourner, à ramper, à marcher, etc. permet de faire mûrir le système nerveux qui gère les émotions, les fonctions cognitives (mémoire…), la coordination, le schéma moteur, etc. Et quand l’enfant “saute certaines étapes d’apprentissage”, cela ne l’empêche pas de passer à la suite (marcher par exemple), mais ça peut impliquer des peurs, des difficultés de lecture, d’écriture, de mémorisation… C’est tout le travail que permet la neurointégrations des réflexes archaïques, qui peut permettre de surmonter des blocages plus grand, voire adulte.

(Rassurons-nous ça peut, ce n’est pas ni une fatalité, ni une obligation… Ce n’est pas parce que Bébé passe ou a passé du temps dans un transat ou dans son parc qu’il va rater sa scolarité… C’est juste bon de savoir qu’on peut l’aider, même après.)

Et nous, qu’est-ce qu’on fait pendant ce temps ?

Ho Hisse ! Bravo… On encourage !

Si nous avons compris que notre enfant était tout à fait en mesure d’apprendre par lui-même, notre rôle reste cependant essentiel. En effet, nos encouragements font partie intégrante de son évolution et renforceront sa persévérance. Si nous acceptons de moins intervenir physiquement dans sa construction motrice en lui permettant d’explorer plus librement, nous pouvons toujours être présent verbalement. Nous pouvons expliquer ce qu’il est en train de faire : « c’est super, tu attrapes tes pieds », « Ouh là là, c’est dur ! Tu pousses sur tes jambes ». Pratiquer la motricité libre nous pousse aussi à revoir notre positionnement par rapport à notre enfant.

On laisse faire… (en gardant un œil)

En nous mettant en retrait, nous lui donnons aussi la chance d’être plus autonome. Ne sera-t-il pas davantage satisfait d’avoir réussi à ramper jusqu’au jouet convoité plutôt que ce soit nous qui lui  apportions ? Ne va-t-il pas d’abord essayer seul avant de demander de l’aide? La motricité libre favorise d’une certaine manière la confiance que l’enfant porte en ses capacités. Il réussit par lui-même et non grâce à nous. N’est-ce pas finalement ce que l’on souhaite transmettre à nos enfants : la confiance, l’autonomie et la persévérance ?

Vous avez aimé cet article ? Vous aimeriez avoir plus de conseils et d’astuces pour installer dès à présent avec votre bébé le socle d’une éducation positive, renforcer ce lien qui vous unit à lui, et lui donner une grande confiance en lui ? Bonne  nouvelle ! CPMHK sort enfin un coaching éducation positive spécial 0-2 ans !

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Commentaires

0 thoughts on "Motricité libre : et si on s’y mettait ? Mode d’emploi et bienfaits"

  1. Guillaume dit :

    Je trouve que la motricité libre fait bien écho au principe général « mettre en place un environnement adéquat, et puis laisser faire ! » ; permettre à la vie se déployer, avec un encadrement minimal.
    Je crois que ce principe s’applique à plein d’autres domaines, dont la permaculture et la santé environnementale, notamment avec le jeu libre dans la nature.

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